Wall Street termine sans direction, plutôt sur un biais baissier, mais les écarts sont globalement insignifiants, à l'image du Russell-2000 qui finit à +0,01%.

Si le Dow Jones grappille +0,16% (grâce essentiellement aux +4% de Boeing), le S&P500 recule de -0,08%, le Nasdaq de -0,22% : aucune tendance n'émerge et c'est plutôt une surprise au lendemain de la décision de Moody's d'abaisser sa note de crédit des Etats-Unis à 'Aaa' avec perspective négative (à la prochaine dégradation, la note passerait à 'AA').

Quelle résilience de Wall Street dans un contexte de ralentissement marqué du côté de l'immobilier et tensions commerciales avec la Chine (avec la 'guerre des puces' et l'enchaînement d'embargos qui vont avec) : les investisseurs espèrent une reprise d'un 'dialogue plus constructif' à l'issue du sommet Xi-Jinping/Joe Biden... mais rien n'est moins sûr.

En attendant, le secteur des 'Utilities' (-1,2%, lanterne rouge ce soir) poursuit sa descente aux enfers, les promoteurs immobiliers (-0,8%) restent également délaissés.
Le Nasdaq a consolidé pour la 2ème fois -seulement- depuis le début du mois de novembre dans le sillage d'Illumina -5,7%, d'eBay -2,8%, d'Intel et AMD -1,6%, Comcast -1%, Apple -0,9%, Microsoft -0,8%.

Les marchés obligataire US ne se sont pas montrés plus inspirés avec des T-Bonds qui se dégradent de seulement -0,5Pts à 4,6320%, une variation totalement banale et insignifiante, sur fond de volatilité inférieure aux 3 séances précédentes (les 8, 9 et 10 novembre).

La décision de Moody's n'est pas le seul souci qui aurait pu préoccuper les détenteurs de dette US : il y a également le risque de 'shutdown' si le plafond des dépenses fédérales n'est pas relevé.

Mais comme c'est un feuilleton annuel qui dure depuis des décennies (l'ère Clinton, avant l'an 2000) et que cela se termine toujours par le vote d'une 'rallonge' de dizaines ou de centaines de milliards de $, Wall Street ne s'inquiète guère.

Si le calendrier 'macro' était désert ce lundi, la semaine s'annonce riche en données 'macro' de 1ère importance, avec notamment les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, mais aussi les ventes de détail et de nouvelles données sur le secteur de l'immobilier outre-Atlantique.

Ces indicateurs devraient confirmer qu'un ralentissement de l'économie mondiale est bien à l'oeuvre, mais aussi que l'inflation ne reflue que très graduellement.

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