NEW YORK, 9 juillet (Reuters) - Wall Street a terminé en baisse lundi, des statistiques économiques asiatiques faibles faisant craindre un ralentissement économique généralisé.

De surcroît, les investisseurs ne veulent pas trop s'engager avant le démarrage de la "saison" des résultats trimestriels aux Etats-Unis. Ils craignent en particulier les répercussions d'un ralentissement économique mondial et de la crise de la dette européenne sur les comptes des entreprises.

De fait, les perspectives de profits des entreprises n'ont jamais été aussi mauvaises depuis près de quatre ans et les sociétés qui ont déjà publié n'ont fait montre que d'une croissance terne. Une dizaine de firmes du S&P ont déjà évoqué la situation européenne comme étant un frein.

Le Dow Jones perd 36,18 points (0,28%) à 12.736,29. Le S&P-500 abandonne 2,22 points (0,16%) à 1.352,46. Le Nasdaq Composite cède 5,56 points (0,19%) à 2.931,77.

Les commandes machines-outils ont chuté de 14,8% au Japon en mai, un pourcentage sans précédent, alors que le consensus ne donnait qu'un recul de 3,3%. En chine, l'inflation annuelle a faibli à un plus bas de 29 mois de 2,2% en juin.

Ces données viennent à la suite d'une statistique de l'emploi décevante publiée vendredi dernier aux Etats-Unis.

Le fait que le rendement de l'emprunt de référence espagnol soit repassé au-dessus de 7% inquiète aussi. La Commission européenne va proposer mardi de donner une année supplémentaire à l'Espagne pour réduire son déficit budgétaire en révisant les objectifs de Madrid sur trois ans, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques européennes. (voir )

Certains analystes se refusent toutefois à voir tout en noir. "Les raisons d'être optimistes se font rares de nos jours mais il en est de même pour un pessimisme extrême. Même si les questions structurelles en Europe sont loin d'être résolues, il semble que le risque d'un chaos sur les marchés semble s'être atténué pour le moment", dit Randy Frederick (Charles Schwab).

"D'un point de vue technique, le S&P-500 reste une dizaine de points au-dessus de son seuil de soutien de 1.342 et de sa moyenne mobile de 50 jours (1.340), donc, même un petit recul trouvera sans doute un soutien solide autour de ce niveau".

Comme à l'habitude, Alcoa a donné le coup d'envoi de la saison des résultats en publiant ses trimestriels après la clôture. Ils ont été bien accueillis puisque l'action prenait 2% en après-Bourse, alors qu'elle avait fini en hausse de 0,34% seulement.

Aux valeurs, et dans le secteur de la santé, l'assureur Amerigroup a flambé de 38%, ayant accepté d'être racheté par son concurrent WellPoint, qui lui gagne 3,4%. L'indice sectoriel Morgan Stanley a pris 10%.

Boeing gagne 0,46%. Le constructeur aéronautique a dit avoir finalisé une commande de 7,2 milliards de dollars avec la société de crédit-bail Air Lease. (Angela Moon ,Wilfrid Exbrayat pour le service français)