La Bourse de New York devrait connaître une séance relativement calme mardi, marquée par des scores modérés, à l'entame d'une semaine écourtée après la journée fériée de 'Memorial Day' d'hier.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais évoluent entre légères pertes et gains limités, annonçant une ouverture incertaine.

De retour devant leurs écrans après leur week-end prolongé, les investisseurs à Wall Street vont probablement rester peu actifs en attendant les prochains chiffres de l'inflation PCE, qui paraîtront vendredi.

'Inutile de rappeler à quel point ces données seront scrutées à la loupe et à quel point elles sont importantes pour la Fed', souligne Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.

L'annonce d'une poursuite du mouvement de désinflation, conformément aux attentes du marché, ne va probablement pas suffire à précipiter les anticipations de baisses des taux, compte tenu de la résistance de l'économie.

'En se basant sur les prix à la production et les prix à la consommation en avril, nous anticipons une hausse de 0,25% sur un mois', indique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

'C'est toujours trop élevé pour envisager une baisse des taux imminente, en juin ou en juillet par exemple', prévient-il.

L'actualité s'annonce beaucoup plus calme sur le front des indicateurs aujourd'hui, puisque seuls les prix des maisons et l'indice de confiance du consommateur du Conference Board figurent à l'agenda du jour.

Si Wall Street paraît à la recherche du prochain catalyseur pour aller chercher de nouveaux records, les interrogations sur les valorisations se font aussi plus réelles avec la perspective de taux d'intérêt élevés pendant plus longtemps.

Les valorisations des géants de la 'tech' comme Nvidia, qui font office de locomotives des marchés, commencent à être de plus en plus surveillées.

'Aujourd'hui, le ratio cours-bénéfice (PE) à 12 mois des Sept Magnifiques est de 31x, contre 18 x pour le reste de l'indice S&P', souligne Xavier Baraton, directeur des investissements chez HSBC Asset Management.

'A ces niveaux de valorisation, les investisseurs restent vulnérables à un scénario dans lequel les bénéfices de ces secteurs venaient à décevoir', prévient-il.

De son point de vue, le principal risque auquel sont exposés les marchés boursiers est que la Fed maintienne ses taux inchangés, même à l'horizon 2025.

Sur le compartiment obligataire, les rendements des emprunts du Trésor américain se tasse un peu à quelques jours des chiffres de l'inflation, avec un papier à dix ans qui reflue vers 4,46%.

Les cours du pétrole remontent, inversant une tendance installée depuis désormais début avril, à la faveur de l'affaiblissement du dollar. Le baril de brut léger américain (WTI) reprend ainsi 1,8% à 79,1 euros.

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