NEW YORK, 11 octobre (Reuters) - Wall Street a salué jeudi la dernière statistique des inscriptions hebdomadaires au chômage mais termine malgré tout sur une note mitigée, Apple étant venu jouer les trouble-fête dans la deuxième partie de la séance.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont, contre toute attente, très nettement reculé aux Etats-Unis lors de la semaine au 6 octobre, au nombre de 339.000, soit un plus bas depuis plus de quatre ans et demi, contre 369.000 la semaine précédente. (voir )

Cet indicateur a été d'autant plus apprécié - au moins dans un premier temps - qu'il fait suite à une statistique de l'emploi de septembre qui a montré la semaine dernière un taux de chômage tombé contre toute attente à 7,8%.

Mais une décision de justice défavorable à Apple est venue contrecarrer la tendance haussière. Une cour d'appel a invalidé un référé provisoire portant sur le Galaxy Nexus, un modèle de smartphone de Samsung Electronics.

Apple a perdu 2% à 628,10 dollars.

Pour autant, l'indice S&P-500 est parvenu à rompre avec quatre séances consécutives de recul, une série inédite depuis la fin juillet.

Le Dow Jones perd 18,58 points (0,14%) à 13.326,39. L'indice S&P-500 gagne 0,28 point (0,02%) à 1.432,84. Le Nasdaq Composite cède 2,40 points (0,08%) à 3.049,38.

Citigroup est néanmoins passée à "surpondérer" sur les actions américaines, évoquant des valorisations bon marché et les actions énergiques des banques centrales pour stimuler l'économie.

IL Y A DE LA CROISSANCE

Aux valeurs, Sprint Nextel a progressé de 14,3% à 5,76 dollars. L'opérateur mobile japonais Softbank pourrait acquérir une participation majoritaire dans son homologue américain afin d'établir une tête de pont aux Etats-Unis, au terme de ce qui serait la plus grosse acquisition jamais faite par une société nippone aux Etats-Unis.

Cette annonce vient confirmer que le secteur américain de la téléphonie mobile est le théâtre de grandes manoeuvres susceptibles de créer, plus généralement, un nouveau climant plus favorable aux fusions et acquisitions.

"Cela montre qu'il y a encore de la croissance dans les entreprises et que ces dernières s'emploient à découvrir des chemins de croissance même dans la situation économique que nous connaissons", dit Brian Amidel (HighTower Advisors).

Clearwire, dans lequel Sprint est majoritaire, a bondi de 71% à 2,22 dollars, tandis que MetroPCS - qui serait également visé par Softbank, selon le Nikkei - a lâché 3,3%, un accord avec l'opérateur nippon semblant écarter toute possibilité de surenchère de Sprint sur son projet de fusion avec T-Mobile USA, filiale de Deutsche Telekom.

Le constructeur de camions Oshkosh a pris 11,36% à 29,9 dollars, en réaction à l'information suivant laquelle l'investisseur Carl Icahn se proposait de le racheter intégralement pour 32,50 dollars par action. Oshkosh a conseillé aux actionnaires de ne rien faire jusqu'à nouvel ordre.

Un autre indicateurs a été publié ce jeudi, le déficit commercial. Il s'est légèrement accru en août, conformément aux attentes des analystes, sous le coup d'un cinquième mois consécutif de baisse des exportations américaines.

(Atossa Araxia Abrahamian, Wilfrid Exbrayat pour le service français)