(Actualisé avec des précisions, éléments de change, obligataires, pétrole, métaux)

* Perte de 0,17% pour le Dow et de 0,1% pour le S&P

* Gain de 0,29% pour le Nasdaq

* Apple dépasse les $800 mds de capitalisation

par Yashaswini Swamynathan

PARIS/NEW YORK, 9 mai (Reuters) - Wall Street a fini en ordre dispersé et sur de faibles écarts la séance de mardi, en dépit de bons résultats de sociétés et d'un réveil du goût du risque motivé par la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française.

Le fait marquant de la journée est qu'Apple est devenue la première entreprise américaine à dépasser les 800 milliards de dollars de capitalisation.

L'action Apple a fini en hausse de 0,64% à 153,99 dollars.

L'indice VIX, dit "indice de la peur", avait bien touché en séance son niveau le plus bas depuis la fin 2006, mais il n'en gagnait pas moins près de 2% en clôture.

Il est vrai également qu'il n'a pas échappé aux investisseurs que les valorisations des sociétés américaines étaient déjà bien au-dessus de la moyenne.

"Au vu des événements de la planète, le bon sens fait dire qu'il devrait y avoir au moins une volatilité moyenne des fluctuations quotidiennes sur le S&P-500; or, il semble très léthargique", prévenait en séaance Christian Magoon (Amplify ETFs).

L'indice n'a pas fluctué de plus de 0,4%, dans un sens ou dans l'autre, durant les 11 dernières séances.

Il ajoutait qu'il était peut-être temps de rechercher la sécurité après avoir profité d'un élan haussier porté par des éléments tant macroéconomiques, que géopolitiques et microéconomiques.

L'indice Dow Jones a perdu 36,50 points (0,17%) à 20.975,78 points. Le S&P-500 a cédé 2,46 points (0,1%) à 2.396,92. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 17,93 points (0,29%) au record de 6.120,59, aidé par Apple.

Aux valeurs, les hausses ne manquent pourtant pas mais sept des 11 grands indices sectoriels du S&P ont fini dans le rouge.

United Continental Holdings et American Airlines ont fini chacune sur un gain de 4,8% après des publications bien accueillies. L'indice Dow Jones des compagnies aériennes, qui avait pris 2% depuis le début de l'année à la clôture de lundi, a gagné 2,5%.

Marriott International a inscrit en séance un plus haut historique de 103,22 dollars pour finir sur un gain de 6,4%, au lendemain de la publication par le premier groupe hôtelier mondial de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

Office Depot (+2,9%) a publié un bénéfice supérieur aux attentes pour le premier trimestre de son exercice grâce notamment à la cession d'une partie de ses magasins et à la baisse de ses coûts.

Valeant Pharmaceuticals International a relevé mardi sa prévision de bénéfice d'exploitation annuel après avoir dégagé un profit trimestriel, le premier depuis six trimestres.

Conséquence: son action s'est envolée de plus de 24%.

L'action Walt Disney perdait 1,7% après la clôture, sanctionnée pour un chiffre d'affaires trimestriels inférieur aux attentes.

En revanche, l'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts gagnait 3,9% après la clôture, en réaction à ses comptes du quatrième trimestre.

Le volume a représenté 6,7 milliards de titres échangés, ce qui est conforme à la moyenne des 20 dernières séances.

L'effet Macron a poussé le dollar à un pic de près de deux mois contre le yen, le billet vert étant également porté par les anticipations de nouvelles hausses des taux de la part de la Réserve fédérale.

De son côté le rendement de l'emprunt d'Etat américain à 10 ans a touché un pic de cinq semaines, les futures de taux évaluant à près de 90% la probabilité d'une hausse des taux américains en juin. Le rendement du papier à deux ans , le plus sensible à tout ce qui touche aux taux d'intérêt, a atteint un sommet de huit semaines.

L'indice du dollar, mesurant les mouvements du dollar face à un panier de devises de référence, a inscrit un pic de trois semaines, ce qui est en harmonie avec la progression des rendements obligataires.

La hausse de ces derniers s'explique aussi par le refinancement trimestriel du Trésor ce mois-ci, qui sera d'un montant de 62 milliards de dollars, et par un calendrier chargé en emprunts de sociétés.

Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi sur le Nymex, les traders redoutant les effets d'un ralentissement de la demande et d'une hausse de la production des Etats-Unis.

Le cuivre s'est remis d'un plus bas de quatre mois touché lundi grâce à une forte baisse des importations chinoises. Le contrat traité à Londres a gagné 0,47% à 5.511 dollars la tonne, après un plancher de 5.462,50 dollars lundi.

L'once d'or a fléchi à un plus bas de près de huit semaines, laissant penser que les investisseurs se tournent bien vers des actifs jugés plus risqués. (Avec Noel Randewich, Gertrude Chavez-Dreyfuss, Richard Leong, Dion Rabouin, Wilfrid Exbrayat pour le service français)