Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers tournent autour de l'équilibre mardi, ballottés entre des indicateurs contradictoires et de nouveaux résultats d'entreprises aux États-Unis.

En Europe, les indices reprennent leur souffle après un début d'année tonitruant: Paris remontait de 0,34% vers 14H50 GMT, portée une fois de plus par le luxe et LVMH, première société européenne à dépasser les 400 milliards d'euros de capitalisation boursière. Francfort gagnait 0,09% et Milan 0,07%, mais Londres reculait de 0,13%.

Wall Street est sortie de son long week-end en petite forme: le Dow Jones reculait de 0,43%, le S&P 500 progressait de 0,11% et le Nasdaq de 0,07% à la même heure.

En Asie, la Bourse de Tokyo a rebondi (+1,23%), soutenue par le léger recul du yen en attendant une décision de politique monétaire de la Banque du Japon mercredi.

Les investisseurs doivent prendre en compte de nombreux indicateurs économiques. Aux États-Unis, l'indice de l'activité manufacturière de la région de New York a fortement reculé au mois de janvier, signe supplémentaire du ralentissement économique en cours dans le pays, voire d'un risque de récession dans les prochains mois.

La ralentissement économique s'est confirmé en Chine sur l'année. La croissance du produit intérieur brut chinois s'est élevée à 3% en 2022, soit l'une des plus faibles depuis 40 ans, mais le tableau reste "dans l'ensemble positif", avec des meilleures ventes au détail et production industriel qu'attendu en fin d'année, note Craig Erlam, analyste d'Oanda.

En revanche, en Europe, les nouvelles ont été bonnes: le moral des investisseurs allemands a bondi en janvier et se retrouve dans le vert pour la première fois depuis la guerre russe en Ukraine, revigoré notamment par les freins gouvernementaux aux prix de l'énergie.

Sur le marché obligataire, les taux des emprunts des États reculent légèrement aux États-Unis et en Europe.

Suite des résultats des banques américaines

La banque d'affaires américaine Goldman Sachs, touchée de plein fouet par la chute de ses activités de conseil et de gestion de fortune, a vu son bénéfice net fondre de 69% au quatrième trimestre, à 1,2 milliard de dollars. Sur l'année, son bénéfice net a été divisé par près de deux, à 10,8 milliards de dollars. L'action chutait de 4,09%.

De son côté, Morgan Stanley a dépassé les attentes de Wall Street au 4e trimestre 2022, grâce notamment aux revenus générés par ses activités d'achat et de vente d'actifs sur les marchés financiers. Son action grimpait de 5,45%. Le bénéfice trimestriel est en recul de 41%, à 2,11 milliards de dollars.

Ocado dévisse avec le recul des ventes avec M&S

La plateforme de livraison de courses britannique Ocado chutait de plus de 9% à la Bourse de Londres après avoir annoncé un recul des ventes l'an dernier de sa coentreprise avec Marks and Spencer. Cette entité baptisée Ocado Retail annonce toutefois un démarrage "en force" pour l'exercice annuel 2023.

Le spécialiste des ventes en ligne de cosmétiques et produits nutritifs THG chutait aussi de plus de 17% à Londres, après un avertissement sur ses résultats. Mais le groupe reste encore en gain de près de 30% depuis le début du mois.

Du côté des devises et du pétrole

La livre se renforce légèrement face au dollar et à l'euro, un marché du travail britannique tendu et des hausses des salaires élevées laissant présager de nouvelles hausses des taux directeurs de la Banque d'Angleterre.

La livre prenait 0,78% à 1,2289 dollar et l'euro 0,41% à 1,0866 dollar vers 14H45 GMT.

Côté pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 2,20% à 86,32 dollars et son équivalent américain, le WTI, pour livraison février 1,26% à 80,87 dollars.

Le gaz naturel européen a soufflé le froid puis le chaud: après être descendu à 51,4 euros le mégawattheure, le prix rebondissait de 7,19% par rapport à la clôture de la veille, à 59,45 euros.

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