NEW YORK, 15 avril (Reuters) - Wall Street a terminé en très nette baisse lundi, alignant ainsi une deuxième séance de repli consécutive, l'annonce d'une croissance moindre que prévu en Chine ayant incité les investisseurs à passer à la vente, tout particulièrement sur les valeurs liées à l'énergie et aux matières premières.

Les indices boursiers new-yorkais ont accentué leur repli dans les instants qui ont suivi la publication d'informations faisant état de deux explosions à Boston. Un bilan provisoire de la police dressé près d'une heure après la double déflagration faisait état de deux morts et de 23 blessés. (voir et )

Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines a perdu 1,79%, 265,86 points, à 14.599,20, le Standard & Poor's 500, plus large, a cédé 2,30%, 36,49 points, à 1.552,36 et le Nasdaq, à forte pondération technologique, a abandonné 2,38%, 78,46 points, à 3.216,49.

Craignant un ralentissement de la demande chinoise, les intervenants se sont délestés de titres liées à l'énergie et aux matières premières. Sur le S&P 500, indice de référence des gérants de fonds, le sous indice des valeurs énergétiques a cédé 3,88%, tandis que celui des matériaux a abandonné 3,86%.

"Un phénomène de liquidations se propage sur les marchés d'actions et de matières premières, alimenté par les craintes d'un ralentissement imminent de l'économie mondiale", a souligné Andrew Wilkinson, stratège en chef de Miller Tabak & Co.

Les pétrolières, comme Chevron (-2,81% à 116,57 dollars) ou Exxon (-2,81% à 86,49 dollars) ont logiquement elles aussi fait les frais du retour de la défiance.

La croissance de l'économie chinoise est ressortie de son côté à 7,7% en rythme annuel au premier trimestre, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 8%.

À cette annonce, sont venues s'ajouter la publication d'indicateurs jugés décevants aux Etats-Unis.

Après la publication vendredi d'un recul inattendu des ventes de détail et d'une forte dégradation du moral des ménages américains, le sentiment des promoteurs immobiliers s'est de nouveau dégradé en avril, affichant son troisième mois de baisse (voir ).

La Réserve fédérale de New York a de son côté indiqué que la production manufacturière de la région avait baissé plus qu'attendu en avril, en raison d'une chute des nouvelles commandes.

Contre la tendance, Citigroup a terminé en petite hausse de 0,20% à 44,87 dollars, les investisseurs saluant les résultats meilleurs qu'attendu publiés par la banques. Le titre avait atteint en séance 46,28 dollars avant d'effacer l'essentiel de ses gains, touché à son tour par le coup de déprime qui s'est emparé des marchés.

Sprint Nextel a de son côté bondi de 13,50% à 7,06 dollars après la proposition de Dish Networks de racheter l'opérateur mobile pour 25,5 milliards de dollars, 7 dollars par titre, soit une prime de 12% par rapport à son cours de clôture vendredi. Dish, au contraire, a perdu 2,28% à 36,77 dollars. (Nicolas Delame pour le service français)