L'économie américaine a enregistré une légère croissance entre octobre et décembre, de 0,1%, son rythme le plus faible depuis le premier trimestre 2011, alors que les économistes interrogés par Reuters avaient anticipé +0,5%.

L'indice Dow Jones perd 0,13%, à 14.056,48 points dans les premiers échanges. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,05% à 1.515,25 points et le Nasdaq Composite gagne 0,05% à 3.163,72 points.

Le S&P 500 venait de reprendre 1,9% en deux jours.

"La révision en hausse du PIB est un élément positif mais n'a rien de spectaculaire, d'autant qu'elle est inférieure aux attentes", souligne Adam Sarhan, de Sarhan Capital à New York.

Parallèlement, les inscriptions hebdomadaires au chômage, également publiées avant l'ouverture, ont diminué plus que prévu dans la semaine au 23 février, signe d'une accélération de la reprise du marché du travail.

Wall Street avait rapidement rebondi mardi et mercredi, à la faveur de commentaires rassurants du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, après un accès de faiblesse en tout début de semaine dans la crainte d'un retour de la crise en zone euro.

Réaffirmant mercredi devant la Chambre des représentant ce qu'il avait dit mardi devant le Sénat, Ben Bernanke a défendu la politique d'achats d'obligations de la Fed en assurant que ses avantages restaient nettement supérieurs à ses inconvénients.

Il a ainsi atténué les craintes suscitées par le compte rendu de la réunion de janvier du comité de politique monétaire de la banque centrale, publié la semaine dernière.

Les investisseurs sont également attentifs à l'évolution des négociations en cours concernant le budget des Etats-Unis.

La Maison blanche et les chefs de file républicains ont accepté de tenir vendredi une réunion de la dernière chance pour éviter les coupes qui doivent entrer en vigueur ce jour-là en l'absence d'accord, menaçant la timide reprise.

"Les investisseurs se sont rendus compte que la 'séquestration' n'est pas la fin du monde et qu'une solution sera trouvée au bout du compte", dit Oliver Pursche, chez Gary Goldberg Financial Services à Suffern (New York). "Mais à l'approche du mois de mars, le risque est tout de même de voir un ralentissement de l'économie, qui décevrait le marché."

J.C. Penney chute de 18% après avoir fait état d'une baisse de 31,7% de ses ventes à magasins constants au quatrième trimestre 2012.

Groupon chute de près de 25% après que le spécialiste des achats groupés sur internet a annoncé des résultats trimestriels et des prévisions inférieurs aux attentes.

Sur les 93% de sociétés du S&P 500 ayant publié, 69,5% d'entre elles ont fait mieux que prévu, contre 62% en moyenne depuis 1994 et 65% sur les quatre derniers trimestres, selon les données de Thomson Reuters.

Ryan Vlastelica, Juliette Rouillon pour le service français