L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 0,38%, soit 48,38 points, à 12.836,89. Le S&P-500, plus large, a pris 3,22 points, soit 0,23%, à 1.391,03. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 9,87 points (+0,34%) à 2.926,55.

La progression de Wall Street a été limitée par l'absence d'accord sur la prochaine tranche d'aide à la Grèce et la persistance d'interrogations sur le "mur budgétaire" qui menace la première économie mondiale.

"En général, lors de vacances célébrant la nation - Thanksgiving en est une à mon sens - on observe une hausse dans des volumes légers. Je pense que c'est également ce qui va se passer vendredi, s'il n'y a pas d'avancée majeure dans les grands dossiers", a déclaré J.J. Kinahan, analyste technique spécialisé dans les dérivés chez TD Ameritrade.

Wall Street sera fermée jeudi et connaîtra une séance écourtée vendredi.

"Jusqu'à présent, depuis le début de la semaine, nous n'avons que de bonnes nouvelles au sujet du "mur" budgétaire. Tout le monde semble animé par un esprit de compromis. Mais on commencera à voir des grandes fluctuations journalières à mesure que les détails menant à un éventuel accord seront connus", a ajouté J.J. Kinahan.

L'expression "mur budgétaire" ("fiscal cliff") recouvre la coïncidence, en début d'année prochaine, entre la fin des exonérations fiscales décidées sous George Bush et prolongées pour deux ans en 2010 et la mise en oeuvre de coupes automatiques dans les dépenses publiques prévues par l'accord de 2011 sur le relèvement du plafond de la dette.

Selon les estimations du Congressional Budget Office, l'organisme parlementaire bipartisan de contrôle des finances publiques, si aucun accord n'est trouvé, cette combinaison de hausses d'impôts et de baisse des dépenses estimée au total à 600 milliards de dollars pourrait faire replonger les Etats-Unis dans la récession.

Des inquiétudes au sujet de ces échéances avaient fait perdre plus de 5% au S&P 500, indice de référence des gérants de fonds, dans la semaine qui avait suivi la réélection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis le 6 novembre.

Depuis le S&P, qui vient d'enchaîner quatre séances consécutives de hausse, a refait une partie de ce terrain perdu.

Un accord de cessez-le-feu a été conclu mercredi entre Israël et les Palestiniens de la bande de Gaza après huit jours de bombardements et de tirs de roquettes qui ont fait plus de 140 morts côté palestinien et cinq côté israélien.

En Europe, les bailleurs de fonds internationaux n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une aide d'urgence à la Grèce et feront une nouvelle tentative lundi prochain, mais l'Allemagne signale que des points de désaccords significatifs subsistent.

Du côté des valeurs, l'action Deere a perdu 3,67% à 82,83 dollars après que le premier fabricant mondial d'équipements agricoles a fait état d'un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes.

Benoit Van Overstraeten pour le service français

par Angela Moon