L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 0,14%, soit 21,05 points, à 14.839,80. Le S&P-500, plus large, a pris 3,96 points, soit 0,25%, à 1.597,57. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 21,77 points (+0,66%) à 3.328,79.

Sur l'ensemble du mois, le Dow Jones et le S&P 500 ont tous deux gagné 1,8% et le Nasdaq 1,9%.

Les gains d'avril représentent la sixième hausse mensuelle consécutive du S&P 500, série inédite depuis celle de sept remontant à septembre 2009.

L'ampleur et la rapidité de la hausse de Wall Street depuis le début de 2013, alimentées en grande partie par la poursuite des politiques accommodantes des grandes banques centrales internationales, font dire à certains qu'une correction est inévitable à un point ou un autre.

"Si le marché actions poursuit sur ce rythme, nous terminerons l'année avec un gain de 43%, il est évident que cela n'arrivera pas", a déclaré Michael Mullaney, chargé des investissements chez Fiduciary Trust.

"Cela veut dire soit qu'il va y avoir une correction, soit du surplace. Nous anticipons un accès de faiblesse cet été."

En attendant, Wall Street pourrait poursuivre sa marche en avant si la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne (BCE) annoncent de nouvelles mesures d'assouplissement à l'issue de leurs réunions de politique monétaire, mercredi pour la première et jeudi pour la seconde.

Ce mardi, le Nasdaq a fait mieux que les autres indices à la faveur notamment du titre Apple, qui a gagné 2,94% à 442,78 dollars après que le géant a lancé l'émission d'un emprunt en dollar en six tranches, une opération qui pourrait être sans précédent par son ampleur pour un établissement non financier.

Selon des sources de marché, Apple compte émettre 15 milliards de dollars (11,5 milliards d'euros) de titres au moins, alors que les investisseurs souhaitaient que la firme à la pomme place au moins cinq à six milliards de dollars de titres.

L'action Symantec a finalement cédé 1,18% à 24,30 dollars après que le titre a perdu en séance environ 10% en quelques secondes, une chute brutale qui, selon les courtiers, est le dernier exemple en date d'un "flash crash" affectant des actions individuelles.

Le titre Pfizer a perdu 4,47% à 29,07 dollars après que le géant pharmaceutique a annoncé des résultats inférieurs aux attentes au titre du premier trimestre 2013, ce qui l'a amené à réduire ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice.

Les indicateurs macro-économiques du jour ont plutôt soutenu la cote, le positif l'emportant sur le négatif.

Les prix des logements individuels dans les 20 principales agglomérations des Etats-Unis ont augmenté de 1,2% en février, contre 1,0% en janvier, ce qui confirme la reprise du marché immobilier entamée en 2012, montre l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller.

La confiance des consommateurs américains s'est nettement améliorée en avril, tout comme leur jugement sur l'évolution de la situation économique et leurs anticipations de revenus, selon l'enquête mensuelle de l'organisation patronale Conference Board.

En revanche, l'activité économique s'est contractée de manière inattendu au mois d'avril dans la région de Chicago, d'après l'enquête mensuelle réalisée auprès des directeurs d'achats.

Benoit Van Overstraeten pour le service français

par Ryan Vlastelica