L'indice Dow Jones des 30 industrielles a clôturé en hausse de 48,92 points, soit 0,35%, à 13.992,97, après être monté en séance jusqu'à 14.022.

Le Standard & Poor's 500 a pris 8,54 points, soit 0,57%, à 1.517,93 après un nouveau plus haut depuis cinq ans de 1.518,31.

Le Nasdaq Composite, l'indice à forte pondération technologique, a gagné 28,74 points ou 0,91% à 3.193,87 points, sa meilleure clôture depuis novembre 2000 il y a plus de 12 ans.

Sur la semaine, le Dow a abandonné 0,1% mais le S&P a gagné 0,3%, soit sa sixième semaine consécutive de hausse - une première depuis août 2012- qui porte ses gains à 6,4% depuis le début de l'année.

Le Nasdaq, lui, a gagné 0,5% sur la semaine et 5,8% depuis le 1er janvier.

Malgré la performance du jour, les professionnels continuent de prévoir une consolidation. "Le rally est en train de ralentir, c'est clair. On atteindra peut-être des records cette année mais il faudra une correction avant d'y arriver", note Randy Frederick, chez Charles Schwab.

L'indice du CBOE mesurant la volatilité, qui évolue généralement à l'inverse de la tendance du S&P-500, a cédé 3,56% à 13,02.

"Je surveille de près le seuil de 14", rapporte Bryan Sapp, chez Schaeffer's Investment Research. "Au début de l'année, le franchissement à la baisse de ce niveau a donné le signal du mouvement haussier de janvier, et si on repasse au-dessus il faudra être très prudent".

Le marché a été soutenu dès l'ouverture par de bons indicateurs commerciaux en provenance des Etats-Unis, de la Chine et de l'Allemagne et qui vont tous dans le sens amélioration de la demande mondiale.

Le déficit commercial américain a été ramené en décembre à son plus bas niveau en près de trois ans, a annoncé le département du Commerce. De même, la Chine a vu ses exportations et ses importations augmenter plus que prévu en janvier et l'Allemagne a enregistré pour l'année 2012 son deuxième meilleur excédent commercial en plus de 60 ans.

LES CASINOS FLAMBENT

Aux valeurs, les techs se sont distinguées à la faveur de plusieurs résultats trimestriels largement supérieurs aux attentes.

LinkedIn, le réseau social à usage professionnel, a bondi de 21,27% à 150,48 dollars après avoir battu le consensus pour le septième trimestre consécutif avec un chiffre d'affaires en hausse de 81%. Contrairement à d'autres valeurs internet comme Facebook ou Groupon, le titre se traite bien au-dessus de son cours d'introduction en Bourse, qui était de 45 dollars.

AOL, dont le chiffre d'affaires a augmenté pour la première fois depuis huit ans, dépassant là aussi le consensus, s'est adjugé 7,35% à 33,72 dollars.

Microchip Technology a pris 7,23% après avoir fait également état de résultats trimestriels meilleurs que prévu, et l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, filiale de Vivendi, a vu ses résultats salués par une hausse de 11,19% de son action, à 13,41 dollars.

Apple, poids lourd du secteur technologique, a progressé de 1,44% dans l'anticipation d'une redistribution de cash à ses actionnaires.

Egalement en vue, le secteur des casinos a profité de la perspective d'une légalisation des jeux en ligne dans le New Jersey, qui permettrait aux établissements d'Atlantic City d'élargir leur offre à toute la population adulte de l'Etat. Caesars Entertainment s'est envolé de 38,13% sur le Nasdaq, deuxième séance de forte hausse, et Boyd Gaming a pris 9,43% sur le New York Stock Exchange.

A la baisse, l'agence de notation Moody's a encore rétrogradé de 7,70% à 43,37 dollars malgré l'annonce d'un bond de 66% de son bénéfice 2012. Selon des sources, le groupe est dans le collimateur du département américain de la Justice et de plusieurs Etats qui, après l'agence Standard & Poor's, envisagent de le poursuivre à son tour devant les tribunaux en lui reprochant d'avoir trompé les investisseurs avant la crise de 2007.

Sur 339 sociétés du S&P qui avaient publié leurs résultats trimestriels vendredi matin, 69,9% ont dépassé le consensus des analystes selon les données de Thomson Reuters, alors que la moyenne est de 62% depuis 1994 et de 65% sur les quatre derniers trimestres.

Au total, ces résultats ont augmenté de 5,2% alors qu'au début de la "saison" des résultats le consensus était de +1,9%.

Angela Moon et Caroline Valetkevitch, Véronique Tison pour le service français