Après avoir frôlé en séance les 20.000 points, à un nouceau pic historique de 19.999,63, l'indice Dow Jones a finalement gagné 64,51 points, soit 0,32%, à 19.963,80, un nouveau record de clôture.

Le S&P-500, plus large, a pris 7,98 points, soit 0,35%, à 2.276,98, autre record de clôture après un pic historique en séance de 2.282,10.

Le Nasdaq Composite n'a pas été en reste avec une hausse de 33,12 points (+0,6%) à 5.521,06 et un pic en séance de 5.536,52, deux autres records.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a pris 1%, le S&P 500 1,7% et le Nasdaq 2,6%, les trois indices repartant à la hausse après leur recul hebdomadaire accusé au cours de la dernière semaine de 2016.

Depuis l'annonce de la victoire de Donald Trump aux élections du 8 novembre, le Dow Jones est en hausse de 9%, ce qui lui a notamment permis de terminer l'année 2016 sur un gain de 13,4% après -2,2% en 2015.

Après avoir redouté une victoire de Donald Trump avant le scrutin, les investisseurs font désormais le pari que les programme économique de l'homme d'affaires, avec son mélange de relance budgétaire, de baisses d'impôts et de dérégulation, sera favorable aux affaires et, partant, au marché actions.

La vive hausse de Wall Street observée ces deux derniers mois incite cependant certains intervenants à se montrer prudents, ces derniers disant qu'il vaudrait peut-être mieux attendre maintenant l'entrée en fonctions, programmée le 20 janvier, de Donald Trump.

Les nouveaux records de Wall Street ont été inscrits dans la foulée de la publication des chiffres de l'emploi du mois de décembre aux Etats-Unis, caractérisés par des créations de postes inférieures aux attentes mais aussi par un rebond des salaires, qui donne à penser que le marché du travail reste dynamique.

Ce dynamisme pourrait annoncer une accélération de la croissance économique et favoriser des relèvements de taux de la part de la Réserve fédérale.

Cette statistique a permis au dollar, après deux journées de suite de recul, de reprendre sa marche en avant, regagnant 0,7% face à un panier de devises internationales.

Le billet vert a entraîné dans son sillage les rendements du Trésor américain et fait reculer les cours des matières premières, dont l'or.

VALORISATIONS ÉLEVÉES

Ce vendredi, la cote a aussi soutenue par le titre Apple, la première capitalisation mondiale ayant gagne 1,11% après que les autorités de la concurrence canadiennes, mettant ainsi fin à deux années d'enquête, ont dit ne pas avoir réuni suffisamment de preuves pour dire que le géant électronique s'était livré à des pratiques anti-concurrentielles.

A la suite de ses gains accumulés ces dernières semaines, le S&P se traite à environ 17 fois les bénéfices estimés de ces composants, un niveau sensiblement plus élevé que la moyenne de 14 fois observée sur ces 10 dernières années, selon des données Thomson Reuters.

En raison de la valorisation très élevée de l'indice de référence des gérants de fonds, les résultats du quatrième trimestre des entreprises américaines, attendus dans quelques semaines, seront suivis avec encore plus d'attention que d'habitude.

Les analystes financiers anticipent en moyenne une hausse de 6,1% des bénéfices des trois derniers mois de l'année par rapport au quatrième trimestre 2015, quand la déprime des cours du pétrole faisait souffrir les comptes des entreprises énergétiques, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Le compartiment technologique, dopé par Apple mais aussi par eBay (+3,47%) a enregistré la meilleure performance sectorielle du jour avec un gain de 0,96%.

Contre la tendance, le titre Regeneron Pharmaceuticals a perdu 5,84%, accusant la plus forte baisse de l'indice S&P 500 après qu'une juge fédérale a prononcé jeudi une interdiction des ventes de l'anti-cholestérol Praluent commercialisé en partenariat avec le français Sanofi.

La juge Sue Robinson, du tribunal fédéral du Delaware a ainsi répondu ainsi à la demande du laboratoire Amgen qui accuse les deux groupes de violation de brevets. L'action Amgen a fini sur une hausse de 2,48%.

Quelque 6,4 milliards d'actions ont changé de main ce vendredi à Wall Street, soit un peu moins que la moyenne quotidienne de 6,7 milliards observée au cours des 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Noel Randewich