Les signes d'avancées entrevus la semaine dernière ont eu un impact non-négligeable sur les marchés, les indices boursiers new-yorkais enregistrant deux séances consécutives de hausse jeudi et vendredi, mais la crise s'éternise avec en toile de fond la menace d'un défaut de paiement des Etats-Unis le 17 octobre.

Les négociations au Sénat américain pour trouver une solution à la crise budgétaire fédérale restent au stade préliminaire, alors qu'à la Chambre des représentants elles ont pris fin sans résultat.

Le S&P 500 est actuellement à des niveaux supérieurs à ses principales moyennes mobiles qui pourraient servir de supports en cas de repli. Par rapport à sa moyenne mobile sur 50 jours, il est en hausse de 0,9% et il est supérieur de 1,8% par rapport à sa moyenne sur 100 jours.

Si la plupart des analystes s'accordent à dire qu'un défaut de paiement américain serait catastrophique tant pour l'image que pour l'économie des Etats-Unis, ils sont tout aussi nombreux à penser qu'un accord sera trouvé en fin de compte.

"S'il y a un accord ce week-end, les marchés pourront retourner à l'endroit où ils étaient avant que tout cela ne se déclenche, à des niveaux quasiment historiques", estime David Joy, stratège marchés en chef chez Ameriprise Financial. "Sinon, on risque de retomber à 1.650 (pour le S&P 500), voire encore plus bas, selon la taille du fossé qui séparera les deux camps."

Si un accord est trouvé, les investisseurs pourront donc se replonger dans les trimestriels des grandes sociétés américaines avec en point d'orgue les résultats de Goldman Sachs, General Electric ou encore Google.

Les chiffres de Goldman seront très surveillés après la publications vendredi de ceux de JPMorgan et Wells Fargo. et

Les opérateurs ont notamment retenu que Wells Fargo avait accusé une baisse des revenus de ses activités hypothécaires conséquence de la fin du boom des refinancements de prêts immobiliers.

"Le shutdown aura un effet sur la croissance des bénéfices, mais je m'attends à ce que les effets négatifs soient limités", commente Ken Fisher de Fisher Investment.

Selon des données Thomson Reuters, les entreprises cotées sur le S&P 500 devraient enregistrer une hausse de leurs bénéfices de 4,2% au troisième trimestre, alors que cette progression était estimée à 8,5% le 1er juillet.

Sur les 31 sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs chiffres, 55% ont battu le consensus alors que la moyenne historique se situe à 63%.

L'attention des investisseurs se portera par ailleurs sur les indicateurs qui seront publiés, dont l'indice manufacturier de la Fed de New York, ou encore celui de la Fed de Philadeplhie. En revanche, plusieurs statistiques, dont celle du sentiment du consommateur, verront leur publication reportée en raison du shutdown qui paralyse certaines agences gouvernementales.

Nicolas Delame pour le service français

par Ryan Vlastelica