DUBAI, 28 septembre (Reuters) - La mort de Mohsin al Fadhli, considéré comme le chef d'une unité d'Al Qaïda Central implantée en Syrie, a été confirmée par un membre du groupe islamiste sur son compte Twitter, rapporte dimanche la société SITE qui surveille les publications islamistes sur internet.

Fadhli a péri lors de la première vague de frappes américaines en Syrie, lancée dans la nuit de lundi à mardi, précise cette source que SITE ne nomme pas.

A Washington, un responsable de l'administration avait déclaré mercredi que les Etats-Unis pensaient que Fadhli avait péri dans les raids mais le Pentagone a précisé être dans l'incapacité de confirmer sa mort.

La capture de Mohsin al Fadhli, né en 1981 au Koweït, était mise à prix 7 millions de dollars par le département américain d'Etat.

Les premières rumeurs de sa mort avaient été relayées dès mardi soir par des militants islamistes sur internet.

La société SITE ne précise pas l'identité du djihadiste qui a annoncé son décès, dans un message posté samedi sur Twitter, mais indique qu'il a été formé par un proche d'Ayman al Zaouahri, le successeur d'Oussama ben Laden à la tête d'Al Qaïda Central.

Le groupe Khorasan, dont le nom renvoie à une région à cheval sur l'Afghanistan et le Pakistan, a été visé par l'aviation américaine parallèlement aux frappes menées contre des cibles de l'Etat islamique (EI).

Selon l'administration Obama, c'est un réseau de combattants qaedistes aguerris passés par le Pakistan et l'Afghanistan qui se sont établis dans les territoires syriens contrôlés par le Front al Nosra, affilié à Al Qaïda.

Leur objectif premier n'est pas de combattre le régime de Bachar al Assad mais d'y "disposer d'un refuge sûr pour concevoir des attentats à l'étranger, fabriquer et tester des explosifs et recruter des Occidentaux pour mener à bien ces opérations", selon un haut responsable américain.

L'existence de cette cellule n'a été dévoilée que très récemment par les autorités américaines. Le Directeur américain du renseignement national (DNI), James Clapper, a été le premier à la mentionner, le 18 septembre, indiquant lors d'une conférence sur le renseignement à Washington que le groupe Khorasan constituait une menace aussi forte que celle de l'Etat islamique. (voir ) (William Maclean; Henri-Pierre André pour le service français)