Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers basculaient dans le rouge vendredi avant la publication d'un indicateur clé sur l'inflation aux Etats-Unis quelques heures avant la prise de parole très attendue du patron de la Banque centrale américaine (Fed).

Après un début de séance dans le vert, les places européennes passaient dans le négatif vers 10H40 GMT (12H40 HEC). Paris reculait de 0,40%, Francfort de 0,47% et Milan de 0,71%. Londres se maintenait proche de l'équilibre (-0,04%).

En nette hausse à la clôture la veille, la Bourse de New York s'annonçait en repli vendredi. Vers 10H40 GMT, le contrat à terme du Dow Jones perdait 0,21%, celui de l'indice S&P 500 0,42% et celui du Nasdaq 0,56%.

Les places asiatiques ont clôturé en ordre dispersé. Tokyo a terminé en hausse de 0,57% et Hong Kong de 1,01% alors que Shanghai a perdu 0,31%.

La prise de parole du patron de la Fed, Jerome Powell, à 14H00 GMT, au deuxième jour du symposium de Jackson Hole où se retrouvent les banquiers centraux, est très attendue.

Pour Neil Wilson, analyste chez Markets.com, deux questions seront à l'esprit de tous les investisseurs "jusqu'où et pour combien de temps encore" la Fed poursuivra la hausse de ses taux directeurs pour lutter contre l'inflation, au risque de plomber l'activité économique.

Toutefois, alors que les banques centrales américaine et européenne ont annoncé qu'elles prendraient leurs décisions au cas par cas et en fonction de la situation macroéconomique, "tout tourne désormais autour des données. Les chiffres de l'emploi la semaine prochaine et ceux de l'inflation qui suivront" dans les semaines à venir "seront sans doute plus importants", relativise M. Wilson.

Dans l'immédiat, l'analyste insiste sur l'indicateur PCE, le préféré de la Fed pour suivre l'inflation et qui est attendu vendredi à 12H30 GMT.

Parmi les autres indicateurs que les investisseurs ont pu se mettre sous la dent, plusieurs concernent le contexte macroéconomique de plus en plus dégradé en Europe où l'inflation persiste, alimentée par la forte hausse des prix du gaz et les tensions avec la Russie liées à la guerre en Ukraine.

Le moral des consommateurs allemands devrait continuer de s'enfoncer en septembre, tiré vers le bas par la perspective d'une nouvelle augmentation de la facture énergétique cet hiver, d'après une étude de l'institut GfK publiée vendredi tandis qu'au Royaume-Uni, les Britanniques ont appris la hausse de 80% à partir d'octobre du plafond tarifaire de l'énergie.

En France néanmoins, le moral des ménages a légèrement rebondi en août après sept mois consécutifs de baisse.

Jeudi, le prix du gaz naturel européen sur le marché de référence, le TTF néerlandais, a clôturé à 321,414 euros le mégawattheure, un nouveau record de clôture. Vers 10H35 GMT vendredi, il baissait de 1,84% à 315,500 euros.

Dell déconnecte

Le cours du fabricant d'ordinateurs Dell perdait 4,30% dans les échanges entre séances à New York vers 10H35 GMT après la publication de résultats trimestriels dans un contexte de baisse de la demande pour les produits numériques. Le co-directeur des opérations de Dell Jeff Clarke a notamment fait état d'un "environnement difficile".

Gap réduit l'écart en Bourse

Le titre du groupe textile Gap grimpait de 7,19% vers 10H30 GMT dans les échanges entre séances à New York après l'annonce de profits plus haut qu'attendu au deuxième trimestre, a rapporté l'agence spécialisée Bloomberg. Depuis le 1er janvier, il a perdu plus de 43% de sa valeur en Bourse.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole reprenaient leur montée vendredi.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, pour livraison en octobre, gagnait 1,62% à 100,95 dollars vers 10H30 GMT.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, prenait 1,25% à 93,68 dollars.

L'euro repassait au-dessus de la parité avec le billet vert à 1,0016 dollar (+0,41%).

Le bitcoin baissait de 1,11% à 21'408 dollars.

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