Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort progressait mardi en matinée, le Dax gagnant 0,25% après le sommet qualifié d'historique entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong, qui relègue au second plan les inquiétudes quant à une guerre commerciale.

A 07H30 GMT, l'indice vedette progressait de 32,6 points, à 12.875,46 points, mais après un gain de plus de 80 points à l'ouverture, et le MDax des valeurs moyennes prenait 0,41% à 26.821,80 points.

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi lors d'un sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Singapour que le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne allait commencer "très rapidement".

"Ces développements géopolitiques positifs éclipsent les inquiétudes au sujet d'une guerre commerciale", commente Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Certains risques pèsent certes sur la reprise des marchés boursiers - y compris les réunions cette semaine de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne, mais le DAX pourrait bientôt "tester à nouveau la marque psychologiquement importante des 13.000 points", estime l'analyste.

Les investisseurs seront attentifs mardi à la publication du taux d'inflation aux États-Unis qui devrait augmenter et ainsi conforter la Fed de relever ses taux cette semaine, selon les anticipations des marchés.

Dans la zone euro, l'enquête allemande ZEW sur le moral des investisseurs au mois de juin, publiée à 09H00 GMT, devrait afficher une nouvelle baisse, compliquant encore un peu la tâche de la BCE lors de sa réunion de jeudi, où elle va débattre de l'abandon de son vaste soutien à l'économie.

Côté valeurs, Daimler avançait en tête du Dax, gagnant 1,51% à 62,35 euros au lendemain d'un rappel immédiat ordonné par le ministère allemand des Transports en Allemagne de 238.000 véhicules équipés de logiciels capables de fausser les niveaux d'émissions, ce qui représente 774.000 modèles à travers l'Europe.

Siemens gagnait 0,21% à 115,92 euros. Un retard de la fusion de l'entreprise ferroviaire Siemens-Alstom "ne serait pas la fin du monde", a indiqué Roland Busch, membre du directoire de Siemens et futur Président du conseil d'administration de Siemens-Alstom, dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Cette fusion pourrait être retardée de quelques mois et n'intervenir qu'au premier semestre 2019, quand les parties évoquaient jusqu'ici la fin 2018, et ce, en raison d'un examen poussé par les autorités de concurrence en Europe, avait prévenu le groupe Alstom vendredi.

Deutsche Post fermait la marche de l'indice en cédant 1,03% à 29,90 euros. Le conseil de surveillance du géant du courrier et de la logistique doit débarquer ce mardi le patron de la branche courrier, Jürgen Gerdes.

Celui-ci est tenu responsable des déboires depuis le début de l'année de cette branche traditionnelle en déclin, ce qui a conduit vendredi dernier le groupe à revoir à la baisse sa prévision annuelle de résultat et à annoncer un plan de restructuration.

afp/al