Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en hausse mardi matin, le Dax reprenant 0,79% et bénéficiant d'un rebond technique après avoir souffert la veille du report du vote du Parlement britannique sur le Brexit.

Vers 08H15 GMT, l'indice vedette progressait de 89,91 points à 10'705,98 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes regagnait 0,71% à 22'229,19 points.

La place francfortoise reprenait mécaniquement des couleurs après avoir lâché 1,54% lundi, les investisseurs goûtant peu l'incertitude croissante sur les conditions du Brexit.

"Le vote du Parlement britannique" a été reporté sine die "car il est devenu clair pour la Première ministre Theresa May que sa proposition ne serait pas acceptée", explique Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Un Brexit "dur" aux conséquences économiques "imprévisibles" reste donc possible, ajoutant à la longue liste des inquiétudes du moment, allant de la guerre commerciale au conflit budgétaire avec l'Italie.

Côté commerce, "la Chine et les Etats-Unis ont certes repris le dialogue lundi", mais les opérateurs "demeurent sceptiques, l'arrestation récente de la directrice financière de Huawei continuant d'alimenter les tensions", selon M. Cutkovic.

Sur le front statistique, le marché surveillera le baromètre allemand ZEW de la confiance des milieux financiers, très instable en cette période de nervosité.

Les investisseurs devraient par ailleurs se garder de toute prise de risques avant la réunion jeudi de la Banque centrale européenne, qui présentera un nouveau jeu de prévisions macroéconomiques probablement revues à la baisse.

Covestro (+3,32% à 44,79 euros) prenait la tête du Dax, porté par l'optimiste des analystes de Morgan Stanley, qui conseillent désormais de "surpondérer" le titre et visent un cours de 60 euros.

Wirecard (+2,23% à 135,35 euros) et Infineon (+1,93% à 17,98 euros) complétaient le podium dans le sillage du rebond des valeurs technologiques à Wall Street.

BASF (+1,06% à 59,01 euros) ne souffrait guère d'une étude en demi-teinte de Kepler Cheuvreux, qui a abaissé sa recommandation sur le titre à "conserver" avec un objectif de cours de 60 euros.

afp/buc