Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en nette hausse vendredi matin, le Dax prenant 0,54% dans un marché rasséréné par les avancées dans le dialogue commercial sino-américain, malgré le grand flou entourant le Brexit.

Vers 08H15 GMT, l'indice vedette progressait de 62,02 points à 11'490,18 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes gagnait 0,38% à 24'645,19 points.

La place francfortoise profite, dans le sillage de Wall Street, de la stabilisation du marché obligataire américain et de la reprise des pourparlers commerciaux entre négociateurs américains et chinois.

Il n'est certes "pas nouveau" de voir les Américains parler de "progrès" dans ce dossier, concède Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, mais les deux parties semblent "avoir rapproché leurs vues sur des points sensibles tels que le transfert de technologies".

"L'espoir d'un accord continue donc de maintenir les marchés actions relativement stables, malgré les craintes croissantes de récession", et apporte une diversion bienvenue au feuilleton du Brexit, poursuit-il.

Reste à voir comment la dégradation de la conjoncture américaine influera sur l'attitude plus ou moins conciliante du président Donald Trump vis-à-vis de Pékin, nuance M. Cutkovic.

Quand le locataire de la Maison Blanche menaçait de nouvelles sanctions douanières à l'automne dernier, "l'économie américaine et même mondiale était dans une situation plus favorable", rappelle le stratégiste.

Côté valeurs, Volkswagen (+1,39% à 140,34 euros), Continental (+1,31% à 135,70 euros), Daimler (+0,88% à 51,54 euros) et BMW (+0,90% à 68,50 euros) profitent logiquement des anticipations d'accord américano-chinois, le secteur automobile allemand étant en première ligne face aux tensions protectionnistes.

Wirecard (-3,39% à 118,25 euros) souffre de prises de bénéfices mais reste en hausse hebdomadaire de près de 20%, après la publication mardi d'un rapport d'avocats en sa faveur, qui relativise les accusations de fraude comptable visant la fintech à Singapour.

Deutsche Telekom (-0,37% à 14,78 euros) est pénalisé par une étude de Credit Suisse, dont les analystes ont abaissé leur recommandation à "neutre" avec un objectif de cours de 17 euros.

afp/buc