Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a débuté la séance de mercredi en baisse, poursuivant le repli amorcé la veille à l'unisson des places européennes dans l'attente de rendez-vous majeurs jeudi.

Vers 08h30 GMT, l'indice vedette Dax perdait 0,19% à 12.665,85 points tandis que le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,32% à 25.367,25 points.

Le scrutin britannique de jeudi constitue un facteur d'incertitude, l'avance confortable du parti conservateur de la Première ministre Theresa May s'étant réduit après un nouvel attentat sur le sol britannique.

Le marché reste en outre prudent avant la réunion de politique monétaire de la BCE jeudi, délocalisée à Tallin (Estonie). Les investisseurs seront vigilants à tout signal qui pourrait suggérer une sortie prochaine de sa politique de rachats massifs de dette.

A Francfort, le début de séance a aussi été plombé par l'annonce d'un repli plus important qu'attendu -de 2,1% sur un mois- des commandes à l'industrie allemande au mois d'avril, en raison notamment de la baisse des grosses commandes.

Mais le Dax a également bénéficié après l'ouverture d'une forte traction vers le haut, venue des énergéticiens. La Cour constitutionnelle allemande a en effet décidé mercredi matin de censurer la taxe imposée par le gouvernement depuis 2011 sur les opérateurs de centrales nucléaires. Cet impôt censé accélérer la sortie du nucléaire voulue par la chancelière Angela Merkel a rapporté 6,285 milliards d'euros à l'Etat allemand entre 2011 et fin 2016.

RWE et EON, les deux plus gros groupes d'énergie du pays et parmi les quatre opérateurs qui avaient porté plainte en 2013 contre le dispositif, prenaient respectivement 3,83% à 19,24 euros et 3,50% à 8,33 euros.

Le fabricant allemand de gaz industriels Linde, qui a validé la semaine dernière le principe d'une "fusion entre égaux" avec son rival américain Praxair pour former le leader du secteur, gagnait 0,81% à 175,25 euros. L'agence de notation Standard & Poor's a confirmé la note A+ pour sa dette de long terme.

Bayer restait à la peine, cédant 1,09% à 117,60 euros. Le groupe de chimie-pharmacie, en train de racheter le géant américain des OGM Monsanto, a réduit de 8,5% sa participation dans sa filiale de plastiques et de chimie Covestro, également cotée, récoltant un milliard d'euros. Il détient désormais 44,8% de Covestro.

Le groupe rhénan a également émis pour un milliard d'euros d'obligations convertibles en actions Covestro.

dar/esp/mcj