Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé mercredi en baisse, le Dax cédant 0,37%, dans un marché crispé par le bras de fer commercial entre les deux premières économies mondiales, Etats-Unis et Chine.

L'indice vedette a perdu 44,45 points pour s'établir à 11.957,90 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a reculé de 0,81% à 25.133,05 points.

"Les marchés sont aussi variables que le ciel d'avril (...) la réponse de la Chine aux tarifs punitifs du gouvernement des États-Unis a suivi rapidement et a été encore plus sévère que prévu. L'escalade ultime serait une sortie américaine de l'OMS", analyse Jochen Stanzl de CMC Markets.

Quelques heures après la publication mardi par l'administration Trump d'une liste provisoire de produits chinois importés susceptibles d'être soumis à de nouveaux droits de douane, Pékin a répliqué avec sa propre liste visant des importations américaines du même montant annuel - 50 milliards de dollars -, dont des produits majeurs tels que le soja, l'automobile et l'aéronautique.

Dans ce contexte, les indicateurs européens publiés dans la matinée n'ont eu que peu d'influence, malgré leur bonne orientation.

Le taux de chômage dans la zone euro a reculé en février à 8,5%, taux le plus faible depuis décembre 2008, tandis que le taux d'inflation annuel y a bondi en mars à 1,4%, contre 1,1% en février, selon une première estimation.

Le marché automobile allemand a pour sa part enregistré une baisse de 3,4% en mars sur un an, après une hausse de 7% en février, selon les chiffres publiés mercredi par l'agence fédérale de l'automobile KBA.

Dans la foulée, les valeurs automobiles ont été boudées par les opérateurs. BMW a perdu 1,43% à 87,41 euros, Volkswagen 0,54% à 161,50 euros et Daimler 0,66% à 68,11 euros.

Le fabriquant de puces Infineon Technologies, pénalisé par les difficultés du secteur technologique américain, a chuté de 3,01% à 20,65 euros et terminé lanterne rouge.

Merck KGaA (+1,14% à 78,10 euros) et Beiersdorf (+1,37% à 91,70 euros) ont fini en tête, à la faveur de leur statut traditionnellement défensif.

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