Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évolue en hausse de 0,36% dans les premiers échanges jeudi, les investisseurs restant toujours sur leurs gardes dans la période de campagne pour les élections législatives et avant des décisions de banques centrales.

L'indice vedette CAC 40 montait de 27,49 points à 7.597,69 points vers 09H20. Mercredi, il avait reculé de 0,77%.

Depuis lundi, la cote Parisienne ne reprend que 1,26%, alors qu'elle a perdu plus de 6% la semaine passée.

Mercredi, "le sentiment de marché a continué de se dégrader légèrement avec un nouveau repli des actifs risqués européens et une sous-performance des actifs français", notamment sur l'emprunt de l'Etat, soulignent les analystes de Natixis.

L'écart avec le coût de l'emprunt de l'Allemagne a de nouveau augmenté après que la Commission européenne a ouvert la voie au lancement de la procédure de déficit excessif contre la France et six autres pays européens, notamment l'Italie.

En fin de matinée jeudi, 10,5 milliards d'euros d'obligations françaises à moyen et long terme seront placés sur les marchés, une première depuis l'annonce des élections. "Il s'agira d'un bon test de la demande" des investisseurs, préviennent les analystes de Deutsche Bank.

Après trois premières séances pauvres en indicateurs, notamment mercredi en l'absence de Wall Street, fermé en raison d'un jour férié, les actualités sont plus nombreuses pour conclure la semaine.

Plusieurs banques centrales doivent se réunir tout au long de la journée, avec la Norvège, la Suisse mais surtout l'Angleterre. Mercredi, l'inflation britannique en mai a été publiée à 2% sur un an, mais l'inflation hors matière première et alimentation est demeurée à un niveau bien plus élevé, 3,5%.

Le sentiment du consommateur européen pour juin est aussi attendu en fin de séance.

Vendredi, la séance sera consacrée aux premiers éléments sur l'activité économique en juin en zone euro et aux Etats-Unis, avec les indices PMI.

Danone coupe l'appétit

Le poids lourd de l'alimentaire cédait 2,72%, pire performance du CAC 40 Parisien, après la présentation de son plan stratégique aux investisseurs. Le groupe, qui a été secoué par une crise interne et la perte de ses actifs russes, a affiché son "ambition de proposer des rendements attractifs" dans les années à venir, notamment "une croissance du chiffre d'affaires à données comparables [à périmètre et taux de change constants] comprise entre +3 et +5%".

Bic ne donne plus la flamme

Le groupe Bic, fabricant de stylos, rasoirs et briquets jetables, chutait de 13,69% à 54,10 euros, son plus bas niveau depuis près d'un an, après avoir fait un avertissement sur ses résultats. Il s'est dit mercredi moins confiant dans la croissance de ses ventes en 2024 en raison de difficultés sur le marché des briquets aux Etats-Unis.

Cette activité, la plus importante du groupe, est confrontée à une forte concurrence asiatique.

Atos s'envole encore

Le groupe informatique Atos s'envolait une fois encore cette semaine, de 35,56% à 2,31 euros. Vendredi, l'Etat a proposé 700 millions d'euros pour acheter ses activités stratégiques, comme les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, ce qui avait déjà fait grimper le cours.

Le prix de l'action a été multiplié par 2,5 depuis le début de la semaine, mais reste encore en perte de 70% depuis le début de l'année.

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