Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait lundi à la mi-journée (-0,35%), les investisseurs se montrant attentistes après l'investiture du président américain Donald Trump, à l'occasion d'une séance sans rendez-vous majeur.

A 12H08 (11H08 GMT), l'indice CAC 40 perdait 16,88 points à 4.833,79 points, dans un volume d'échanges de 848 millions d'euros. Vendredi, le marché Parisien avait grignoté 0,20% avant de connaître le discours d'investiture du 45e président des Etats-Unis.

La cote Parisienne reculait depuis l'ouverture, se cantonnant à proximité du seuil symbolique des 4.800 points.

"La semaine qui s'annonce sera marquée par de nombreuses statistiques, en particulier le PIB américain au quatrième trimestre vendredi" et "par les premières mesures concrètes du président Trump" notamment, souligne Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Le nouveau président américain a déjà signé un premier décret contre la loi "Obamacare" emblématique de son prédécesseur, engageant la politique de rupture présentée vendredi soir au monde dans un discours aux accents populistes et nationalistes.

Il a par ailleurs affirmé dimanche qu'il allait commencer à renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les dirigeants du Canada et du Mexique qu'il doit rencontrer prochainement.

Les investisseurs resteront en outre attentifs aux développements politiques dans plusieurs puissances économiques. La Cour suprême britannique doit notamment dire mardi si le gouvernement peut déclencher les négociations de sortie de l'UE sans vote préalable du Parlement.

Enfin, l'agenda macroéconomique restera clairsemé ce lundi, avant de s'étoffer lors des prochaines séances.

Du côté des valeurs, Crédit Agricole cédait 1,78% à 12,17 euros après l'annonce d'une dépréciation de 491 millions d'euros de la valeur de LCL, sa banque de détail, en raison de "renégociations massives des prêts immobiliers".

Société Générale lâchait pour sa part 2,05% à 44,90 euros, pénalisée par une amende de 50 millions de dollars visant à solder aux Etats-Unis des poursuites liées à la crise des crédits immobiliers à risque "subprime", à l'origine de la crise de 2008.

Les autres valeurs du secteur étaient mal orientées à l'image de BNP Paribas (-1,07% à 59,42 euros) et Axa (-0,52% à 22,98 euros).

Thales (-0,26% à 88,79 euros) ne profitait pas de l'annonce d'un marché pour la modernisation de deux centres d'entraînement de l'armée de terre en "conditions réelles".

Elis progressait pour sa part de 3,12% à 16,79 euros, soutenu par un relèvement de recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par HSBC.

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