Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait circonspecte à mi-séance mardi (-0,63%) avant le discours très attendu de la Première ministre britannique sur le Brexit.

A 11H55 (10H55 GMT), l'indice CAC 40 cédait 30,72 points à 4.851,46 points dans un volume d'échanges ténu de 693 millions d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,82%.

La cote Parisienne n'a pas changé de tendance depuis son ouverture dans le rouge.

"La prudence reste de mise en amont du discours de Theresa May (la dirigeante britannique, NDLR) qui apportera des précisions sur la position britannique dans le cadre du Brexit", précisent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC dans une note.

Selon plusieurs journaux, Mme May devrait poser lors de son discours à Londres les jalons d'un "Brexit dur", c'est-à-dire un retrait du Royaume-Uni du marché unique, de l'Union douanière européenne et de la Cour européenne de justice.

Par ailleurs, les intentions de Donald Trump, qui s'installera à la Maison Blanche vendredi et qui a bâti son succès en fustigeant le libre-échange, continuaient de préoccuper sur la scène internationale.

Lors de son discours d'ouverture du Forum économique mondial de Davos, le président chinois Xi Jinping a martelé qu'une guerre commerciale ne ferait aucun vainqueur.

Sur le plan des indicateurs, les investisseurs avaient nombre de statistiques à scruter, notamment le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne. Selon ce chiffre, le moral des investisseurs allemands s'est légèrement amélioré en janvier, à la faveur d'une embellie des perspectives économiques en zone euro.

Au Royaume-Uni, l'inflation a nettement accéléré à 1,6% en décembre sur un an, au plus haut depuis juillet 2014, reflétant la faiblesse de la livre sur fond de Brexit.

L'Italie a de son côté enregistré en novembre un excédent de sa balance commerciale de 4,2 milliards d'euros, en hausse de 200 millions d'euros sur un an.

Sur le front des valeurs, Alstom reculait de 2,75% à 25,66 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs pour 2020 et publié un chiffre d'affaires au troisième trimestre 2016/2017 en croissance de 3%. Il a aussi annoncé un contrat remporté, en consortium avec Colas Rail (Bouygues) et Thales (+0,03% à 89,10 euros), pour fournir un système de métro à Hanoï.

Dans le secteur automobile, Renault gagnait 0,26% à 83,41 euros tandis que Peugeot cédait 1,48% à 16,63 euros. Alors que les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 6,8% en 2016 dans l'Union européenne, Renault a profité à plein du dynamisme du secteur, voyant ses immatriculations gonfler de 12,1% par rapport à 2015, soufflant la place de deuxième constructeur européen à son rival PSA, en panne (-0,2%).

Casino repassait dans le vert (+0,25% à 50,07 euros) après avoir publié un chiffre d'affaires 2016 de 36,03 milliards d'euros, en chute de 21,91% en données publiées. Le groupe, délesté de ses activités les plus en difficulté après plusieurs cessions, a néanmoins retrouvé un peu d'air en fin d'année, ce qui lui permet d'aborder 2017 avec confiance.

Engie montait de 0,47% à 11,72 euros, aidé par la signature d'un protocole d'accord préliminaire qui devrait lui permettre à terme de regrouper ses filiales d'infrastructures gazières GRTgaz et Elengy et réduire sa dette nette de 200 millions d'euros.

Global Bioenergies bénéficiait (+4,27% à 27,81 euros) de la commercialisation en France par Butagaz des bouteilles de gaz à usage domestique contenant une part d'isobutène renouvelable produite par le groupe.

Plusieurs titres étaient pénalisés par un abaissement de recommandation, à l'instar de Remy Cointreau (-1,17% à 81,08 euros) abaissé à "neutre" par Credit Suisse, ou Bureau Veritas (-2,60% à 18,14 euros) descendu à "sous performer" par la même banque. Innate Pharma (-4,10% à 14,50 euros) était aussi affaibli par un abaissement de recommandation à "neutre" contre "acheter" par Goldman Sachs.

Le secteur des télécoms était également mal orienté, à l'image de Bouygues (-1,33% à 34,44 euros), Orange (-1,17% à 14,74 euros) ou SFR (-1,10% à 26,16 euros).

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