Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait bien orientée (+0,50%) vendredi à la mi-journée, dynamisée notamment par la hausse du pétrole, en attendant le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis.

A 12H15 (10H15 GMT), l'indice CAC 40 prenait 22,35 points à 4.488,35 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,21%.

"Le baril qui remonte à plus de 49 dollars et l'euro qui baisse face au dollar sont des éléments de soutien pour le marché qui attend l'emploi américain", a expliqué Xavier de Villepion, un vendeur d'action de HPC.

Après des réunions de la BCE et de l'Opep sans surprise, les investisseurs sont donc concentrés sur le dernier rendez-vous majeur de la semaine, avec le rapport mensuel sur l'emploi que doit publier en début d'après-midi l'administration américaine. Les analystes s'attendent à 155.000 embauches ainsi qu'à un taux de chômage en léger retrait, à 4,9% contre 5% en avril.

"La séance du jour sera consacrée aux chiffres mensuels de l'emploi américain" et "des chiffres solides confirmeraient l'hypothèse d'un relèvement des taux", estimaient les analystes de Aurel BGC. Ils jugeaient cependant qu'un relèvement des taux d'intérêt dès le 15 juin par la Réserve fédérale (Fed), était "peu probable avant le référendum britannique".

La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas touché jeudi à ses taux directeurs, abaissés début mars à des niveaux historiquement bas, et n'a pas fait le geste que beaucoup espéraient à l'égard de la Grèce.

Elle a pour l'essentiel révisé à la hausse ses prévisions de croissance et d'inflation pour la zone euro cette année, prenant acte d'un léger éclaircissement de l'environnement macroéconomique.

"Sans surprise, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de ne pas modifier sa politique, ce qui signifie qu'aucun accord n'a été trouvé sur un plafonnement de la production", a également souligné John Plassard, directeur adjoint de Mirabaud Securities.

Cette absence de mauvaises nouvelles a d'ailleurs permis une remontée des cours du pétrole, aidée en outre par l'annonce d'un reflux des stocks américains.

Avant l'emploi américain, les investisseurs ont pris connaissance d'une série de publications européennes, avec notamment pour la zone euro une stagnation des ventes de détail en avril et une croissance du secteur privé restée faible en mai.

En France, l'activité du secteur privé a connu comme prévu une forte hausse en mai (PMI final).

Sur le terrain des valeurs, Accor prenait la tête du CAC 40 (+4,92% à 39,76 euros) après une information de presse évoquant une nouvelle montée au capital du chinois Jin Jiang.

Airbus souffrait (-1,37% à 54,54 euros) de la décision de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) de clouer au sol ses hélicoptères Super Puma, à la suite d'un accident fin avril en Norvège qui avait coûté la vie à 13 personnes, et qui semble dû selon les autorités norvégiennes à une défaillance mécanique.

Saint-Gobain montait de 0,85% à 40,26 euros. Le PDG du groupe Pierre-André de Chalendar a réaffirmé sa détermination à mener à bien l'acquisition du groupe suisse Sika, fortement contesté, affirmant devant l'assemblée générale des actionnaires que "le temps n'aura pas raison de notre projet d'acquisition".

Mr Bricolage grimpait de 4,95% à 13,56 euros. La société ANPF, détenue par les actionnaires adhérents du réseau Mr Bricolage, a annoncé son intention de se renforcer au capital du groupe de distribution spécialisé dans le bricolage, en rachetant 22,62% supplémentaires du capital.

GTT évoluait en forte hausse (+3,73% à 31,31 euros) après avoir reçu une commande du groupe coréen Hyundai Heavy Industries pour l'équipement de deux nouveaux méthaniers.

Virbac profitait (+4,81% à 170 euros) du relèvement de sa recommandation à "acheter" par Jefferies.

Valneva s'enfonçait de 19,38% à 2,62 euros, nettement pénalisé par l'échec de l'essai clinique d'un de ses vaccins en stade avancé de développement.

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