Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris accentuait son recul (-0,84%) mardi à la mi-journée, pénalisée par la vigueur de la monnaie européenne pour une première séance de l'année à l'agenda par ailleurs dégarni.

A 11H52 (10H52 GMT), l'indice CAC 40 perdait 44,42 points à 5.268,14 points. Vendredi, l'indice avait terminé l'année sur une baisse de 0,55% mais avec une progression annuelle de 9,26%.

La cote Parisienne a débuté en très légère hausse avant de rapidement faiblir et d'accentuer progressivement son recul au fil de la matinée.

"Le sujet principal depuis la mi-décembre et en ce début d'année, réside dans la hausse de l'euro qui vient encore de s'amplifier ces derniers jours", a souligné Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Les déclarations de Benoit Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne, ont fait monter d'un cran la pression sur la devise européenne, en réaffirmant sa conviction personnelle selon laquelle la politique accommodante de la BCE pourrait s'arrêter dès octobre 2018", a-t-il ajouté.

"Étant donné ce que nous voyons au niveau économique, je crois qu'il existe une chance raisonnable que l'extension de notre programme d'achat d'actifs décidée en octobre puisse être la dernière", a déclaré samedi le membre du directoire de la BCE, lors d'une interview avec le groupe de médias chinois Caixin Global.

Mardi l'euro évoluait toujours au-dessus du seuil de 1,20 dollar.

En matière d'indicateurs, la croissance du secteur manufacturier français a atteint en décembre son plus haut niveau depuis 17 ans, selon l'indice PMI publié par le cabinet Markit.

Mais cette bonne nouvelle n'a pas réussi à compenser les inquiétudes liées à l'euro.

Les PMI manufacturiers de la zone euro et des États-Unis sont encore attendus.

Sur le terrain des valeurs, Peugeot reculait de 1,77% à 16,66 euros et Renault 2,09% à 82,16 euros. Le marché français des voitures particulières neuves a signé une solide progression de plus de 4,7% en 2017 en dépit d'un léger ralentissement en décembre. Avec des immatriculations en hausse de 15,6% en décembre, PSA (Peugeot, Citroën, DS) a nettement progressé, tandis que Renault a vu ses ventes s'effriter de 4%.

Thales profitait (+1,91% à 91,60 euros) pour sa part d'un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par Barclays.

Le secteur du luxe souffrait de la poussée de l'euro, à l'instar de Kering en recul de 2,29% à 384 euros ou LVMH en baisse de 1,63% à 241,40 euros.

SES SA (opérateur de satellites) prenait pour sa part 5,50% à 13,73 euros, rompant avec une année 2017 où le titre a particulièrement souffert accumulant sur l'ensemble de la période une perte de 37,83%.

abx/ef/la