Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris limitait les prises de risques (-0,01%) jeudi à la mi-journée et s'ancrait près des 4.900 points, les incertitudes autour du programme de Donald Trump évoquées par la Fed rendant les investisseurs prudents.

A 11H55 (10H55 GMT), l'indice CAC 40 perdait 0,48 point à 4.898,92 points, dans un volume d'échanges de 915 millions d'euros. La veille, il avait fini complètement stable.

La cote a ouvert en léger recul avant d'atteindre l'équilibre et de s'y maintenir comme la veille.

A proximité des 4.900 points, la configuration technique appelle "à la prudence", a noté Thierry Claudé, un gérant de Barclays Bourse.

La publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine mercredi soir n'a pas apporté de grosses surprises, mais la tonalité circonspecte semblait inciter les investisseurs à davantage de retenue que dans les premières séances de l'année.

"+L'incertitude considérable+ évoquée par les membres du FOMC pourrait laisser des traces dans l'imaginaire des investisseurs", ont estimé les analystes de Aurel BGC.

Le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) avait décidé mi-décembre de relever son taux directeur pour la deuxième fois en dix ans, pour le porter dans une fourchette comprise entre 0,50 et 0,75%, au vu de l'amélioration de l'économie américaine.

Mais d'après les minutes publiées mercredi, ses membres semblent parallèlement douter de la marche à suivre dans les prochains mois, alors que le président Trump prendra possession du Bureau Ovale le 20 janvier.

La Fed a de ce fait mis en exergue l'"incertitude considérable sur le calendrier, l'ampleur et la nature" de la politique économique du futur président, qui a notamment promis un vaste plan de relance budgétaire.

Du côté des indicateurs, les prix à la production industrielle dans la zone euro ont progressé de 0,3% en novembre.

Aux États-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, les chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé et l'indice d'activité dans le secteur des services (ISM) en décembre sont attendus. Les stocks hebdomadaires américains de pétrole brut sont aussi au programme.

Sur le terrain des valeurs, CGG plongeait de 11,38% à 12,69 euros, pénalisé par la décision annoncée par le groupe parapétrolier d'entamer des discussions en vue d'une restructuration financière.

Plusieurs groupes du secteur de l'aéronautique bénéficiaient de relèvements de recommandations.

Airbus (+2,16% à 64,77 euros) a vu la sienne relevée à "surpondérer" par Morgan Stanley et à "neutre" par JPMorgan qui a aussi remonté celle de Zodiac Aerospace (+3,32% à 22,75 euros) à "surpondérer", tout comme celle de Dassault Aviation (+1,72% à 1.119 euros).

A l'inverse Safran perdait 1,82% à 67,26 euros, après l'abaissement de sa recommandation à "neutre" par Credit Suisse.

LDC refluait de 0,56% à 97,45 euros, ralenti par des prises de bénéfices après des séances particulièrement dynamiques, alors que le volailler a vu son chiffre d'affaires augmenter de 2% au 3e trimestre de son exercice décalé 2016/2017, et a annoncé être entré en négociations exclusives pour l'acquisition du groupe Lionor.

Diaxonhit perdait 6,06% à 0,31 euro. La société de diagnostic in vitro a annoncé l'acquisition de 100% du capital d'un autre groupe français, Eurobio, pour 28,9 millions d'euros, dans l'objectif de devenir un acteur de référence au niveau européen dans son secteur.

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