Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris hésitait mercredi matin (+0,04%), entravée par l'évolution préoccupante sur le front du Covid-19 et par la politique américaine.

A 09H40, l'indice CAC 40 prenait 2,12 points à 5.566,72 points. La veille, il avait perdu 0,44%.

L'impact économique des nouvelles restrictions sanitaires prises principalement en Europe pour endiguer la deuxième vague de coronavirus est à la merci de la stratégie vaccinale pour lutter contre la pandémie.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) reprend mercredi son évaluation du vaccin Moderna. Pour l'heure, seul le vaccin Pfizer/BioNTech est autorisé au sein de l'Union européenne.

"La situation sanitaire semble à nouveau se dégrader. Qui plus est avec un virus qui mute en une forme plus contagieuse. L'attention portée à la vaccination s'en trouve renforcée", souligne Hervé Goulletquer, stratégiste chez LBPAM.

Le marché fait cependant le "constat que la politique de santé publique arrive à ne pas peser de trop sur la mobilité et que donc l'activité économique parvient à résister au développement de l'épidémie", poursuit-il.

Cependant, la Banque mondiale a livré mardi un diagnostic pessimiste pour 2021, abaissant sa prévision de croissance à 4% au lieu de 4,2%, prévu en juin.

Carmat et Géorgie au coeur

Aux Etats-Unis, le camp démocrate était en bonne position pour emporter un scrutin clé en Géorgie qui pourrait permettre au parti de Joe Biden de contrôler le Sénat américain et de dérouler son programme sans entrave.

"Les marchés jouent la victoire des démocrates en Géorgie" mais "il est important de rappeler que les démocrates sont loin de la majorité qualifiée, indispensable pour les réformes les plus importantes (...)", notent les experts d'Aurel BGC.

Les intervenants de marché redoutent des hausses d'impôts et des mesures de régulation des géants de la technologie ou de la finance.

Dans l'actualité économique, les prix à la consommation ont stagné sur un an en décembre en France, où le moral des ménages a "nettement rebondi".

Ce sera surtout le rapport mensuel des créations d'emplois dans le secteur privé en décembre aux États-Unis (Enquête ADP) qui intéressera particulièrement les acteurs de marché.

Ceux-ci suivront aussi le compte-rendu du dernier comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine dans la soirée.

En Chine, la reprise dans le secteur des services reste forte mais elle a ralenti en décembre par rapport à novembre, selon l'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI).

LE SECTEUR BANCAIRE MONTE - Les valeurs bancaires profitaient de la remontée des rendements souverains. Société Générale gagnait 2,71% à 17,26 euros, BNP Paribas 2,83% à 44,12 euros et Crédit Agricole 1,02% à 10,36 euros.

MICHELIN COMME SUR DES ROULETTES. Le titre avançait de 0,72% à 105,20 euros après l'annonce de la suppression de jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".

CARMAT BAT LA CHAMADE - L'action de la société qui compte commercialiser son coeur artificiel total au deuxième trimestre 2021, en ciblant plus particulièrement la France et l'Allemagne, grimpait de 3,91% à 30,55 euros.

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