Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en recul mardi (-0,46%), le marché restant prudent lors de cette semaine riche en événements, notamment un discours de la Première ministre britannique Theresa May sur le Brexit jugé moins dur que prévu par les investisseurs.

L'indice CAC 40 a cédé 22,49 points à 4.859,69 points dans un volume d'échanges modéré de 2,8 milliards d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,82%.

Après une ouverture morose, la cote parisienne est brièvement passée dans le vert lors de l'allocution de la dirigeante britannique Theresa May, point fort de la journée, avant de perdre de nouveau un peu de terrain dans l'après-midi.

"Ce discours a un peu rassuré et +déstressé+ les marchés, puisque nous sommes remontés en territoire positif à la fin de cette annonce de Theresa May", relève auprès de l'AFP Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.

Lors de son allocution, Mme May, a annoncé qu'elle voulait un accord douanier entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, qui pourrait passer par la conclusion d'un accord complètement nouveau ou intégrer des éléments d'accords existants.

Elle a par ailleurs souhaité que le processus de sortie de l'Union européenne se fasse "par étapes" afin d'éviter un changement trop brutal.

Néanmoins, si "le marché a soufflé un peu, nous restons dans la même configuration que depuis trois semaines, dans une phase de consolidation après le +rally+ (mouvement d'achats d'actions, NDLR)" de la fin d'année, nuance M. Rozier.

En cause selon lui, un certain attentisme avant la prise de fonction de Donald Trump à la Maison Blanche, vendredi 20 janvier, alors que les investisseurs attendent toujours des détails sur la politique économique du prochain président américain.

Sur le plan des indicateurs, les investisseurs ont par ailleurs eu nombre de statistiques à scruter, notamment le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne, qui s'est légèrement amélioré en janvier à la faveur d'une embellie des perspectives économiques en zone euro.

Au Royaume-Uni, l'inflation a nettement accéléré à 1,6% en décembre sur un an, reflétant la faiblesse de la livre sur fond de Brexit.

L'Italie a de son côté enregistré en novembre un excédent de sa balance commerciale de 4,2 milliards d'euros, en hausse de 200 millions d'euros sur un an.

Sur le front des valeurs, Casino a rebondi (+3,59% à 51,74 euros) après avoir publié un chiffre d'affaires 2016 en chute de 21,91% en données publiées, mais en hausse de 2% en données pro forma, et de 5,7% en organique.

Dans le secteur automobile, Renault a gagné 1,44% à 84,39 euros tandis que Peugeot a pris 0,15% à 16,90 euros. Renault a profité à plein du dynamisme du secteur automobile en 2016, voyant ses immatriculations gonfler de 12,1% par rapport à 2015, soufflant la place de deuxième constructeur européen à son rival PSA.

Alstom a reculé de 0,91% à 26,14 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs pour 2020 et publié un chiffre d'affaires au troisième trimestre 2016/2017 en croissance de 3%. Il a aussi annoncé un contrat remporté, en consortium avec Colas Rail (groupe Bouygues, -1,15% à 34,50 euros) et Thales (-0,10% à 89,98 euros), pour fournir un système de métro à Hanoï.

afp/rp