Ajoute autres marchés européens, commentaires, valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fait de nouveau du surplace jeudi (+0,03%), se cantonnant comme la veille autour des 4.900 points, sur fond de prudence après le compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed).

L'indice CAC 40 a pris 1,24 point à 4.900,64 points, dans un volume d'échanges faible de 2,9 milliards d'euros. La veille, il avait fini complètement stable.

Parmi les autres marchés européens, Londres a grignoté 0,08%, Francfort finissant sur une note inchangée (+0,01%). Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a stagné (-0,03%).

La cote Parisienne a ouvert en léger recul avant d'atteindre l'équilibre et de s'y maintenir une bonne partie de la séance, tentant de ne pas trop s'éloigner du seuil symbolique des 4.900 points franchi en début de semaine.

L'ouverture en légère baisse à la Bourse de New York n'est pas venue dynamiser un marché atone.

"Le marché est sur un niveau technique et la hausse de l'euro n'aide pas le CAC 40 à accélérer plus", a constaté auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

A proximité des 4.900 points, la configuration technique appelle "à la prudence", a noté pour sa part Thierry Claudé, un gérant de Barclays Bourse.

La publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed mercredi soir n'a pas apporté de grosses surprises, mais la tonalité circonspecte a semblé inciter les investisseurs à davantage de retenue que dans les premières séances de l'année.

Le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) avait décidé mi-décembre de relever son taux directeur pour la deuxième fois en dix ans. Mais ses membres semblent parallèlement douter de la marche à suivre dans les prochains mois, alors que le président Donald Trump prendra possession du Bureau Ovale le 20 janvier.

"+L'incertitude considérable+ évoquée par les membres du FOMC pourrait laisser des traces dans l'imaginaire des investisseurs", ont estimé les analystes de Aurel BGC.

"Le marché commence à réintégrer le risque politique", a souligné pour sa part M. Baradez.

Du côté des indicateurs, les prix à la production industrielle dans la zone euro ont progressé de 0,3% en novembre.

Aux États-Unis, les créations d'emplois dans le secteur privé ont marqué le pas en décembre en augmentant bien moins que prévu, selon l'enquête mensuelle ADP, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont fortement baissé.

L'activité dans les services a quant à elle progressé en décembre au même rythme qu'au mois précédent, selon l'indice ISM.

Sur le terrain des valeurs, CGG a plongé de 12,85% à 12,48 euros, pénalisé par la décision du groupe parapétrolier d'entamer des discussions en vue d'une restructuration financière.

Plusieurs groupes du secteur de l'aéronautique ont par ailleurs bénéficié de relèvements de recommandations. Airbus (+1,89% à 64,60 euros) a vu la sienne relevée à "surpondérer" par Morgan Stanley et à "neutre" par JPMorgan qui a aussi remonté celle de Zodiac Aerospace (+2,86% à 22,65 euros) à "surpondérer", tout comme celle de Dassault Aviation (+1,20% à 1.113,25 euros).

A l'inverse Safran a perdu 1,09% à 67,76 euros, après l'abaissement de sa recommandation à "neutre" par Credit Suisse.

LDC a reflué de 1,67% à 96,36 euros, ralenti par des prises de bénéfices après des séances particulièrement dynamiques, alors que le volailler a vu son chiffre d'affaires augmenter de 2% au 3e trimestre de son exercice décalé 2016/2017, et a annoncé être entré en négociations exclusives pour l'acquisition du groupe Lionor.

Diaxonhit a perdu 6,06% à 0,31 euro. La société de diagnostic in vitro a annoncé l'acquisition de 100% du capital d'un autre groupe français, Eurobio, pour 28,9 millions d'euros, dans l'objectif de devenir un acteur de référence au niveau européen dans son secteur.

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