Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en hausse mercredi (+0,84%), le marché regardant vers les Etats-Unis où la Réserve fédérale américaine tient sa première réunion de politique monétaire de 2017.

A 09H18 (08H18 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 39,80 points à 4.788,70 points. La veille, l'indice avait fini en recul de 0,75%.

"Aujourd'hui, tous les yeux seront braqués sur le compte rendu de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait nous donner des informations très intéressantes concernant les premiers pas en politique de Donald Trump", notent les experts de Mirabaud Securities Genève.

La réunion du Comité monétaire de la Fed, qui s'est ouverte mardi, s'achèvera après la clôture des marchés européens.

Les analystes tablaient sur un statu quo, estimant que la Fed devrait laisser les taux d'intérêts inchangés en attendant d'en savoir plus sur les projets économiques du président Donald Trump.

"Si aucune hausse de taux ne devrait être annoncée, c'est bien les commentaires concernant les premiers pas en politique de Donald Trump qui nous intéresseront", relèvent les experts de Mirabaud Securities Genève.

"Malgré un contexte économique porteur, la Fed devrait ainsi maintenir un discours de prudence (...) Ceci est d'autant plus vrai que les points du programme économique du nouveau président qui sont nuisibles à l'activité à court ou moyen terme (protectionnisme et lutte contre les flux migratoires) sont mis en oeuvre très rapidement", estiment pour leur part les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.

Du côté des indicateurs, l'agenda est bien rempli, avec notamment aux Etats-Unis les chiffres mensuels de l'emploi, ainsi que l'indice ISM d'activité dans l'industrie.

Le pays publiera aussi les dépenses de construction en décembre et les ventes de voiture en janvier, ainsi que les stocks hebdomadaires de pétrole.

En France, l'indice d'activité PMI manufacturier était attendu.

En Chine, l'activité manufacturière a légèrement ralenti en janvier mais reste robuste, alors que se poursuit une relative stabilisation de la conjoncture dans la deuxième économie mondiale.

Sur le plan des valeurs, les titres liés au secteur automobile s'appréciaient à l'instar de Peugeot (+2,15% à 17,57 euros), Renault (+1,94% à 85,00 euros), Michelin (+3,64% à 103,00 euros) ou Faurecia (+0,80% à 40,49 euros). Le marché automobile français a entamé l'année 2017 sur un bond de 10,6%, aidé par un mois de janvier comportant deux jours ouvrables supplémentaires par rapport à 2016.

Sanofi gagnait 0,83% à 75,11 euros, soutenu par le feu vert de l'autorité sanitaire canadienn au sarilumab, un produit stratégique développé par Sanofi et son partenaire américain Regeneron pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

Bouygues était bien orienté (+1,47% à 34,15 euros) alors que la Société du Grand Paris a attribué à un groupement d'entreprises piloté par Bouygues Travaux Publics (TP) un contrat de 968 millions d'euros. Par ailleurs l'opérateur Bouygues Telecom a annoncé avoir conclu un accord avec l'entreprise espagnole Cellnex portant sur l'exploitation de 3.000 sites télécom en France.

Safran souffrait un peu (-0,48% à 62,40 euros) d'un abaissement de sa recommandation à "vendre" par UBS contre "acheter" précédemment.

Elior Group grignotait 0,22% à 20,75 euros après avoir annoncé le rachat, via sa filiale américaine Elior North America, de la société Corporate Chefs, basée dans le Massachussetts.

Cafom reculait (-0,51% à 7,73 euros), pénalisé par le creusement de sa perte nette sur son exercice décalé 2015/2016 en raison de la restructuration de sa marque phare Habitat.

Crit était en hausse modérée (+0,39% à 74 euros) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires 2016 en hausse à 2,14 milliards d'euros.

Figeac Aéro gagnait 0,53% à 22,66 euros, aidé par l'accélération de sa croissance au troisième trimestre, avec un chiffre d'affaires en hausse de 34,7% à 90 millions d'euros.

Wavestone (ex-Solucom) cédait 2,36% à 83,34 euros. Malgré un chiffre d'affaires en forte hausse au troisième trimestre de son exercice décalé 2016/2017, le groupe a précisé que les performances des activités rachetées à son concurrent Kurt Salmon restaient "en demi-teinte", et indiqué que son objectif de croissance du chiffre d'affaires pour 2016/2017 était "plus tendu".

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