Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers se paraient de prudence lundi, en l'absence de Wall Street et en attendant au fil de la semaine de nouvelles publications économiques et financières ainsi que des indications de politique monétaire.

Les indices européens montaient calmement à Paris (+0,26%), Francfort (+0,30%), Londres (+0,17%) et Milan (+0,30%) vers 12H05 GMT. En Suisse, le SMI prenait 0,59%.

Plus tôt, les marchés asiatiques ont fini sur une note discordante.

La séance du jour se déroule tranquillement, dans la mesure où Wall Street est fermée pour cause de Martin Luther King day, un jour férié aux États-Unis.

Il faudra attendre mardi pour prendre connaissance de la croissance chinoise du dernier trimestre 2022, des statistiques de l'emploi en novembre en Grande-Bretagne et du baromètre allemand ZEW de janvier mesurant le moral des investisseurs.

L'agenda américain de la semaine sera également très étoffé : en plus de la poursuite des résultats d'entreprises, il comprendra l'indice mensuel Empire State (mardi), qui mesure l'activité manufacturière dans la région de New York, l'indice des prix à la production et les ventes au détail aux États-Unis (mercredi).

Les marchés boursiers manifestent de l'entrain depuis le début de l'année, soutenus par la réouverture en cours de la Chine qui instille plus de confiance dans la trajectoire économique.

La semaine dernière, les investisseurs se sont félicités du reflux de l'inflation aux États-Unis, qui conforte les espoirs des investisseurs d'une modération de la politique monétaire dans la première économie mondiale en 2023.

Cependant, "il est peu probable que les banquiers centraux laissent se mettre en place une euphorie boursière qui viendrait contrecarrer leur volonté de resserrer les conditions financières", préviennent les experts de Apicil Asset Management.

Cette semaine, plusieurs banquiers centraux doivent s'exprimer au Forum économique mondial de Davos (Suisse) avant les réunions de politique monétaire des banques centrales européenne (BCE) et américaine du mois prochain.

"L'occasion apparaît trop belle pour eux de calmer les ardeurs des investisseurs et quelques déclarations de mise en garde sont donc à prévoir", selon Apicil AM.

Au Japon, les investisseurs attendent mercredi le résultat de la réunion de politique monétaire de la BoJ, qui pourrait amender sa stratégie ultra-accommodante.

Arnaud de Puyfontaine quitte le conseil d'administration de TIM

Le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, a démissionné avec effet immédiat de son poste de membre du conseil d'administration de Telecom Italia (TIM), a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole du groupe français. Le titre Vivendi prenait 1,15% vers 11H50 GMT. L'action TIM montait de 2,12% à Milan.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen reculait lundi face au dollar à l'avant-veille de la décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ).

Vers 11H50 GMT, la devise japonaise cédait 0,25% à 128,20 yens pour un dollar après être montée à 127,23 yens, un sommet depuis fin mai.

La livre sterling (-0,14% à 1,2210 dollar) a pour sa part atteint plus tôt en séance un sommet depuis un mois à 1,2289 dollar.

La monnaie européenne était stable face au billet vert, à 1,0831 dollar.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin se stabilisait lundi (-0,28% à 20.845 dollars) après s'être envolé ce week-end, dopé par l'appétit pour le risque des investisseurs.

A plus de 20.000 dollars, il renoue avec son niveau de novembre, avant la faillite de la plateforme d'échanges FTX, et s'inscrit en hausse de 26% depuis le début de l'année, même s'il reste en baisse de 51% sur un an.

Les prix du pétrole reprenaient leur souffle lundi après une semaine de hausse, les craintes de récession mondiales reprenant le pas sur l'optimisme des investisseurs, quand le gaz naturel tombait quant à lui à un nouveau plus bas depuis 16 mois.

Vers 11H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 0,29% à 85,03 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, baissait de 0,21% à 79,69 dollars.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'échangeait à 57,64 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir chuté jusqu'à 56,60 euros, son prix le plus bas depuis septembre 2021.

afp/al