Paris (awp/afp) - Les marchés européens restaient sur la défensive mardi midi à la veille d'une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) et avant les publications d'Alphabet et Microsoft dans la soirée à Wall Street, dont l'ouverture s'annonçait de justesse dans le vert.

Après une ouverture en ordre dispersé, le rouge s'imposait à mi-séance sur les principales places européennes: vers 11H15 GMT, Paris cédait 0,13%, Londres reculait de 0,10%, Francfort se repliait de 0,34% et Milan de 0,36%. A Zurich, le SMI était repassé sous les 11'100 points, en repli de 0,68%.

Au lendemain de nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500, Wall Street pointait pour sa part vers une ouverture proche de l'équilibre: le Dow Jones grappillait 0,04%, Le Nasdaq 0,16% et le S&P 500 s'adjugeait 0,11%.

Plus tôt dans la séance, la circonspection a également dominé en Asie, où les Bourses de Tokyo et Hong Kong ont reculé tandis que Shanghai a fini stable.

"Les marchés européens ont peu varié ce matin (...), ayant encore du mal à trouver une direction claire", observe Milan Cutkovic, analyste marchés pour Axi.

"Les investisseurs devraient se tenir à l'écart en amont de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) et du pic de la saison des résultats aux Etats-Unis", poursuit-il.

Après Tesla lundi soir, ce sera au tour des géants de la tech américaine Alphabet et Microsoft de dévoiler leurs comptes mardi dans la soirée. En Europe, les investisseurs digéraient notamment les publications de Schneider Electric et Michelin à Paris, BP et HSBC à Londres ou encore UBS en Suisse.

A l'instar de la Banque du Japon (BoJ), qui a laissé mardi sa politique monétaire inchangée, la Banque centrale américaine (Fed) devrait encore adopter une posture attentiste à l'issue de sa réunion monétaire mercredi, estimant qu'il est trop tôt pour changer de cap même si la reprise arrive.

"Pour l'instant, la faiblesse des rendements américains nous indique que le resserrement des conditions financières n'est pas une préoccupation majeure", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Le gouvernement allemand a de son côté rehaussé mardi à 3,5% ses prévisions de croissance pour 2021, contre 3,0% estimé en janvier.

Sur le plan sanitaire, l'aide internationale d'urgence a commencé mardi à parvenir à l'Inde, submergée par une vague épidémique d'une gravité sans précédent.

Le Parlement européen devrait en outre approuver mardi l'accord commercial de l'UE avec le Royaume-Uni, ultime étape d'un Brexit éreintant.

Schneider Electric en forme ___

A Paris, le géant des équipements électriques gagnait 0,40% à 137,06 euros, profitant d'une activité qui a augmenté de 11,9% au premier trimestre et du relèvement de son objectif pour l'année. Dans son sillage, Legrand prenait 0,22% à 83,12 euros.

BP redresse la barre ___

A Londres, le poids lourd pétrolier grimpait de 1,50% à 301,00 pence, fort de résultats meilleurs que prévu au premier trimestre avec un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars grâce à la reprise des cours.

UBS plombé par Archegos ___

La banque suisse reculait de 3,01% à 13,70 francs suisses suisses. Elle a publié mardi un bénéfice net en hausse de 14% au premier trimestre, mais a révélé que la débâcle du fonds américain Archegos lui avait coûté presque 800 millions de dollars, une facture plus lourde que ce qu'anticipaient les investisseurs.

Dans son sillage, sa rivale Deutsche Bank cédait 0,32% à 10,05 euros à Francfort à la veille de la publication de ses propres résultats.

HSBC en revanche progressait de 2,65% à 433,95 pence après avoir annoncé un bénéfice net plus que doublé au premier trimestre en raison de provisions pour impayés moins élevées que prévu.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du pétrole se redressaient alors que l'Opep+ a avancé une de ses deux réunions initialement prévue demain: vers 11H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 0,74% à 65,51 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois progressait de 0,74% à 62,37 dollars.

Dans le même temps, l'euro se stabilisait (-0,04%) face au billet vert, à 1,2081 dollar.

Le bitcoin poursuivait sa remontée au-dessus du seuil des 50.000 dollars (+2,82% à 54.900 dollars).

afp/rp