Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont de nouveau timorées mercredi en raison des inquiétudes sur la croissance et sous une pluie de résultats d'entreprises des deux côtés de l'Atlantique.

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse: vers 07H40 GMT, la Bourse de Paris, où près d'un quart des entreprises ont publié leurs résultats depuis la clôture de mardi, reculait de 0,84%, Francfort de 0,74%, Londres de 0,36%, Milan de 0,94%.

Après avoir vivement progressé à la suite du choc bancaire de mars, jusqu'à atteindre des records sur l'indice français, les actions européennes font globalement du surplace depuis la mi-avril.

Pour John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud, "le rebond des actions européennes depuis le début de l'année pousse de plus en plus de grandes institutions américaines à prendre des profits".

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en repli de 0,71%, suivant la pire séance depuis un mois de Wall Street (S&P 500 -1,58%, Nasdaq -1,98%) après le plongeon de la banque américaine First Republic (-49%), ravivant les inquiétudes du secteur financier.

Les résultats des entreprises technologiques américaines, après la clôture des marchés, ont toutefois rassuré les investisseurs: tant Microsoft qu'Alphabet voyaient leur cours progresser dans les échanges électroniques d'après-séance à la suite de leur publication.

La meilleure ambiance sur la technologie se voyait sur l'indice de Hong Kong, très exposé à ce secteur, qui montait de 0,70% dans les derniers échanges. Shanghai baissait de 0,02%.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats en Europe prolongent leurs fortes baisses de mardi, signe de l'aversion au risque des investisseurs.

Kering moins brillant dans le luxe

Le groupe de luxe Kering a retrouvé un peu de souffle au premier trimestre après une fin d'année 2022 difficile notamment pour sa marque phare Gucci, mais ses ventes n'ont progressé que de 2%, des performances bien moindres que celles de ses concurrents dans le secteur. L'action reculait de 2% à Paris.

Sous (Tele)performance

L'action de Teleperformance chutait de plus de 14% à la Bourse de Paris après que l'entreprise a revu à la baisse son objectif de croissance de chiffre d'affaires pour 2023, entre 8 et 10% contre 10% initialement prévu. "Les turbulences persistent", soulignent les analystes de Deutsche Bank. Sur l'année, l'entreprise a perdu plus de 20% de sa valeur, la pire performance du CAC 40.

A Paris encore, Dassault Systèmes chutait de 7,18% après ses résultats qui ont montré une baisse de sa marge.

Iberdrola plein d'énergie

Le géant espagnol des énergies renouvelables Iberdrola (+0,68%) a dégagé un bénéfice net en hausse de 40% au premier trimestre, grâce à de solides résultats en Espagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, où le groupe souhaite accélérer son implantation.

Jeudi, TotalEnergies et Repsol donneront leurs performances du premier trimestre.

Fin de l'effet Covid sur la santé

Dans le domaine de la santé, le britannique GSK (+0,12%) a vu son bénéfice net baisser de 17% tandis que le chiffre d'affaires du français Eurofins (+1,32%) a reculé de 10,5% et celui du Suisse Roche (-1,74%) de 7%, les trois entreprises soulignant le recul de leurs produits en lien avec la pandémie de Covid-19 par rapport au premier trimestre 2022.

Sur le marché des devises et des matières premières

Le pétrole se reprenait un peu après la nette baisse de la veille, causée par les craintes sur l'activité économique. Le baril de Brent de mer du Nord montait de 0,52% à 81,19 dollars et celui de WTI américain de 0,70% à 77,61 dollars vers 07H25 GMT.

Le prix du gaz naturel en Europe était encore sous les 40 euros le mégawattheure (39,00 euros, -2,09%).

L'euro revenait à 1,1020 dollar (+0,43%), la livre proche des 1,2460 dollar (+0,38%).

Le bitcoin montait de 1,31% à 28'350 dollars.

afp/jh