Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers avançaient vendredi tout en continuant d'examiner les répercussions de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale et le marché des matières premières.

Après une ouverture en demi-teinte, l'Europe progressait à l'approche du week-end: Francfort montait de 0,86%, Paris de 0,41%, Milan de 0,78% et Londres de 0,27% vers 14h45.

La Bourse de New York évoluaient pour sa part en petite hausse vendredi, tentant de finir sur une deuxième semaine consécutive de gains, mais sans nouvelle majeure pour maintenir son élan. Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,24%, le Nasdaq prenait 0,03% et l'indice élargi S&P 500, 0,21%.

"La guerre est évidemment toujours présente dans les dynamiques de marchés tout comme le resserrement des politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique", estiment les analystes de la Banque Postale AM.

Ils soulignent toutefois que, "pour l'instant, l'activité aux États-Unis et en Europe semblait résister aux premiers effets de la crise", avec les résultats de l'indicateur d'activité qui ont positivement surpris jeudi.

Les prochains mois pourraient s'avérer plus difficiles. En Angleterre, la confiance des consommateurs est en chute, à cause d'un "mur d'inquiétudes" face à l'envolée du coût de la vie, d'après une étude de GfK publiée vendredi.

Le moral des entrepreneurs allemands s'est aussi effondré en mars, conséquence de l'invasion russe en Ukraine qui produit une chute historique des attentes économiques, pire qu'au début de la pandémie de Covid-19, selon le baromètre IFO.

L'attention des investisseurs, notamment en Europe, reste portée sur la guerre en Ukraine au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions prises par les Occidentaux contre Moscou, visant, sur le plan économique, les réserves d'or de la Russie.

Les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé vendredi à Bruxelles des mesures pour réduire la dépendance européenne au gaz russe, peu avant le départ pour la Pologne du président américain Joe Biden, seconde étape d'un voyage en Europe consacré à l'invasion russe en Ukraine.

Repli du pétrole

Dans ce contexte, et avec l'absence de sanctions européennes contre les hydrocarbures russes jeudi, la pression sur les prix du pétrole s'allégeait encore un peu.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai était encore orienté à la baisse (-2,04% à 116,60 dollars) vers 14h30, loin de son pic de jeudi à 123 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois reculait de 2,37% à 109,69 dollars.

Richemont quitte les montres Greubel Forsey

Le géant du luxe Richemont (+1,53%), propriétaire notamment de la maison de joaillerie Cartier, a cédé sa participation dans la marque de montres de prestige Greubel Forsey, confirme vendredi à l'AFP la marque qui retrouvé son indépendance.

Le secteur européen du luxe portait les indices, notamment Hermès (+3,61%), Kering (+2,23%), LVMH (+2,03%) ou Tod 's (+2,59%).

Au sein de Generali, le plan des frondeurs

Les actionnaires frondeurs du numéro un de l'assurance en Italie, Generali, ont présenté vendredi un plan stratégique "plus ambitieux", selon eux, que le projet de son patron Philippe Donnet qui brigue un troisième mandat. L'action montait de 1,99% à 19,44 euros à Milan.

Les semi-conducteurs en forme

Les entreprises spécialisées dans les semi-conducteurs menaient la progression en Europe, à l'instar d'Infineon (+5,39%), ASML (+2,18%) ou STMicroelectronics (+2,43%)

Du côté des devises

L'euro montait de 0,12% à 1,1015 dollar.

Le bitcoin progressait de 2,34% à 44'917 dollars, en hausse de plus de 4,5% sur la semaine.

afp/jh