Le CAC40 finit en repli de -1,3% à l'issue d'une nouvelle séance 'portes de saloon' (la précédente avait eu lieu mardi).

Les opérateurs se prennent pour la plupart une douche glacée alors que les indices boursiers se déconnectent soudain de la tendance sur le pétrole, devenue le véritable 'driver' pour les marchés depuis le printemps dernier.

Paris ne s'en tire pas si mal car des indices comme le DAX ou le Mibtel plongent entre -2,45% et -3,5% alors même que le baril s'envole de +3,7% vers 33,5$ (rumeurs d'accord russo-saoudien de réduction de 5% de la production) mais les indices boursiers chutent à contre-courant de l'or noir.

Le 'sell off' s'est un peu dissipé en fin de séance à Paris puisque le CAC40 est remonté 4.284 vers 4.322 : l'indice a néanmoins perdu près de 100Pts en ligne droite entre 15H30 et 16H30 (et -120 sur ses plus hauts du jour).

Cette séance constitue une sorte de symétrique de celle de mardi et ancre la conviction qu'il n'y a que de mauvais coups à prendre.

A Wall Street où une hausse de +1% était anticipée, les indices US ont inversé la vapeur avec une rechute du 'S&P' de 1.903 vers 1.874 (-0,5%) avant de se redresser ce soir vers 1.897 (+0,75%)... et le Nasdaq reprend +1,1% à 4.510 après avoir testé 4.448Pts (-0,4%).

Les chiffres du jour ne sauraient expliquer une telle succession de volte-faces indicielles : le Département américain du Travail a dénombré 278.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 23 janvier, soit un recul de 16.000 par rapport au précédent pointage (chiffre révisé de 293.000).

Les promesses de vente de logements neufs progressent de +0,1% en décembre (soit +4,2% sur 12 mois).

Alors certes, les commandes de biens durables chuté de -5,1% au lieu de -1,5% anticipé (soit une 4ème baisse au cours des cinq derniers mois) mais les marchés n'avaient pas immédiatement sanctionné ce signe de faiblesse de l'activité US lors de la parution.

Les marchés semblent donc inquiets que la FED n'ait pas formellement écarté le scénario d'un nouveau tour de vis monétaire mi-mars mais elle se montre 'clairement réservée sur de futures hausses de taux', ce qui soulève des questions sur l'économie américaine dans son ensemble', relayait-on chez Trustnet Direct ce matin.

Les valeurs financières sont particulièrement éprouvées avec -3,3% sur Société Générale et -2,8% sur BNP-Paribas et Crédit Agricole.

Alors que le prix du baril de brent remonte nettement, les pétrolières et parapétrolières restent bien orientées: Maurel & Prom (+8,5%), CGG (+6,6%), Technip (+6,1%).


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