La bourse de Paris reste quasi stable depuis ce matin, autour des 7195/7205 points et tente d'échapper à une 7ème séance consécutives de repli (ce serait la plus longue de l'année en cours).
L'ouverture de Wall Street ne va pas forcément aider.

Le Dow Jones grappille à peine une dizaine de points (0,03%), le S&P500 s'enfonce dans le rouge (-0,8%) mais pas autant que le Nasdaq qui plonge de -1,5% dans le sillage d'Apple qui perd plus de 4% (vers 174$) pour la seconde séance consécutive pour ce même motif : Pékin commence à restreindre ou interdire l'usage de smartphones de marque étrangère par les fonctionnaires chinois sur le lieu de travail.

Tout le monde a bien compris que cela pénalise surtout Apple, à plus forte raison à quelques semaines de la sortie de la version '15' de son i-Phone.

Les investisseurs ont un autre motif de morosité avec la publication d'une rafale de statistiques ce jeudi de part et d'autre de l'Atlantique avec notamment la croissance du PIB de la zone Euro, révisée de -0,2% à la baisse (à +0,1%).

Rien de réjouissant non plus aux Etats Unis où la productivité non-agricole n'a augmenté que de 3,5% au deuxième trimestre 2023 en rythme annualisé, selon le Département du Travail, qui l'avait annoncée en hausse de 3,7% en estimation préliminaire il y a un mois.

Ces gains de productivité par rapport au trimestre précédent reposent à la fois sur une hausse de 1,9% de la production et une réduction de 1,5% du nombre d'heures travaillées, leur première réduction depuis le deuxième trimestre 2020.

Compte tenu d'une progression de 5,7% du salaire horaire (supérieur de 2Pts à l'inflation), les coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis se sont accrus de 2,2% au deuxième trimestre 2023, malgré cette hausse de la productivité.

La robustesse du marché du travail continue de surprendre : le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a encore reculé de -13.000 lors de la semaine du 28 août, à 216.000 selon le Département du Travail (plus faible total depuis 7 mois).

La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse quant à elle apparaître un net recul de 8.500 du nombre d'inscriptions par rapport à la semaine précédente, pour s'établir à 229 250.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de 40.000 pour s'établir à 1.679.000 lors de la semaine du 21 août, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique, ce qui peut s'expliquer par les départs en retraite (tandis que les diplômés du printemps commencent à décrocher des emplois).

Les nouvelles ne sont pas bonnes en Europe, à commencer par l'Allemagne qui subit une contraction de -0,8% de sa production industrielle (au lieu de -0,3% attendu) alors que les prix de l'énergie continuent de plomber la rentabilité des usines.

Plombée par l'Allemagne, l'Europe dans son ensemble était proche de la stagnation au 2ème trimestre 2023 : le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,1% dans la zone euro et est resté stable dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon Eurostat, qui avait annoncé précédemment une croissance de 0,3% pour la zone euro.

Dans la zone euro, la dépense de consommation finale des ménages est restée stable et celle des administrations publiques a augmenté de 0,2%, tandis que la FBCF s'est accrue de 0,3%. Les exportations ont diminué de 0,7% et les importations ont augmenté de 0,1%.

Dans l'UE, la Lituanie (+2,9%) a enregistré la plus forte hausse du PIB par rapport au trimestre précédent, suivie de la Slovénie (+1,4%) et de la Grèce (+1,3%). Les plus fortes baisses ont été observées en Pologne (-2,2%), en Suède (-0,8%) et en Autriche (-0,7%).

Les marchés de taux tentent d'enrayer leur glissade amorcée vendredi mais c'est laborieux et peu convaincant avec seulement -0,5Pt de base sur les T-Bonds à 4,2880% (la FED n'a peut être pas fin de monter ses taux, la réunion de début novembre pourrait donner lieu à un nouveau tour de vis).

Dans son 'livre beige' publié mercredi, la Fed a toutefois évoqué un ralentissement de la croissance de l'activité et des prix aux Etats-Unis ces dernières semaines, ainsi qu'un allègement des pressions salariales (et le mot 'inflation' est un peu moins fréquent dans la synthèse mensuelle).

Les rendements des emprunts d'Etat de référence en Europe se détendent un peu, à 2,613% sur le Bund allemand (soit -4,2Pts), à 3,145% sur nos OAT (-5Pts).

Le baril de Brent reste stable, à un niveau élevé, autour des 90,5$ (-0,15%).

Dans l'actualité des sociétés françaises, Nexity annonce la cession effective de ses activités au Portugal à Orion European Real Estate Fund V, fonds d'investissement immobilier géré par Orion Capital Managers.

Air France-KLM indique avoir signé avec Etihad Airways un protocole d'accord pour renforcer leur collaboration, notamment en étendant leurs accords de partage de code et accords interline instaurés en 2012, sous réserve des autorisations réglementaires requises.

Capgemini a annoncé jeudi qu'il allait collaborer avec le concepteur de logiciels d'entreprise américain Salesforce afin de proposer une nouvelle génération d'expériences client basées sur l'IA générative.

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