La bourse de Paris a nettement surperformé l'ensemble des indices européens ce mardi avec un gain de +1% à 3.298Pts alors que l'Eurostoxx50 n'affiche que +0,5% et Francfort ou Londres +0,2%.

Mais ce n'est qu'une demi satisfaction car le CAC40 avait testé 3.325Pts vers 15H30 (+1,8%) et il effaçait ainsi la totalité de ses pertes de la veille.
Il est cependant retombé sous les 3.300Pts après une série noire de 3 mauvaises statistiques US qui viennent jeter un doute sur le scénario rose fluo que certains économistes commençaient à dépeindre aux Etats Unis.
A Wall Street, le Dow Jones recule de -0,5%, le 'S&P' et le Nasdaq de -0,3%: les 3 principaux indices ne reperdrent donc pas grand chose et ce mois de janvier demeure le plus brillant depuis 15 ans pour le S&P-500 et le meilleur depuis 2001 pour le Nasdaq.
Mais qu'est-ce qui va si bien cette année qui évoque l'époque bénie de la fin des années 90 (début de la bulle des 'dot.com') ?

Il semblerait que certains opérateurs surfent sur l'anticipation d'un second 'LTRO' de 1.000MdsE cette fois-ci fin février: un déferlement de liquidités qui va faire exploser le 'bilan' (l'encours de prêts) de la BCE mais qui pourrait aussi faire exploser le cours des actifs boursiers, non point parce que les perspectives sont bonnes, mais parce qu'il y a des monceaux d'argent excédentaires pour spéculer.

De telles considérations permettent de relativiser de mauvais chiffres comme ceux programmés ce mardi: le plus mauvais des 3 concernait la confiance des consommateurs: elle était attendue en nette hausse à 68Pts après 65,8 au mois de décembre mais elle rechute brutalement de -4,7Pts à 61,1.

Impossible cette fois de de jouer la carte du 'c'est moins pire que prévu'.
Même remarque au sujet de l'indice PMI de Chicago qui recule de -2Pts à 60,2 alors qu'il était attendu en hausse à 64... et l'embellie du secteur immobilier dont Wall Street se gargarise depuis 2 mois n'est peut être qu'un feu de paille.
C'est ce que traduit un nouveau recul de l'indice S&P/Case-Shiller qui mesure l'évolution du prix des maisons individuelles aux Etats Unis.

Les prix ont baissé de -0,7% en novembre dans les 20 principales zones métropolitaines: sur les 12 derniers mois le recul atteint -3,7% alors que le consensus anticipait -3,3% après -3,4% en octobre.

Les ventes de logements neufs ont également subit un sévère coup d'arrêt avec une baisse de -2,2% en rythme annuel à 307.000 unités, contre 320.000 attendu en décembre, avec à la clé une chute de -2,5% du prix médian, lequel ressort en baisse de -12,8% sur an.

En Europe, le chômage bat des records depuis le début de la crise mais cela ne remet pas en cause le sentiment des entreprises qui ne ressentent pas de ralentissement marqué de l'activité économique.

C'est d'ailleurs des cycliques qui ont terminé en tête du SBF-120 avec Gemalto (+6,4%) devant et Alten (+5,7% sur une hausse du chiffre d'affaire qui franchit la barre symbolique des 1MdE) puis Alstom (+3,65%).

Les banques se retrouvent en tête de liste des hausses du CAC40 avec Sté Générale (+3,3%), Crédit Agricole (+2%).
A noter également l'envol de Véolia (+5,4% sur un conseil d'achat de Morgan Stanley), d'Eiffage (+4,4%) sur un simple relèvement de recommandation de JP-Morgan de 'sous-pondérer' à 'neutre'

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