Le 'Brexit' peut ou non devenir une réalité le 23 juin prochain, pour les marchés, cela risque de ne pas faire une grosse différence puisque les places européennes ont maintenant reperdu 7,5% depuis leurs récents sommets de la fin mai.
La Bourse de Paris aligne une cinquième séance consécutive de baisse (et ouvre un 3ème 'gap' de rupture d'affiliée): le CAC décroche de 1,85% à 4.148Pts dans un volume soutenu de 1,7MdsE .
L'indice du stress associé au CAC40 (VIX CAC) s'envole vers 36 (contre 21,15 mardi dernier) et celui associé au S&P500 fait une embardée de +80% en une semaine (dont +21% hier soir).

'Le fameux gap 4000 points est de nouveau rentré dans le radar', commentent les équipes de Barclays Bourse.

'Mieux vaut attendre de revenir sur ce gap important avant de passer plus massivement à l'achat, même si des opportunités et des exagérations commencent à apparaître', estime le gestionnaire parisien.

'L'idéal serait de combler le gap avant le référendum du 23 juin', poursuit-il.

La nervosité des opérateurs se traduit par une 'fuite vers la sécurité' et des achats massifs de Bunds notamment: leur rendement plonge pour la 1ère fois de l'histoire en territoire négatif, à -0,034%, les 'Gilts' britanniques pulvérisent également un record à 1,145% (contre 1,21% -déjà un plancher historique- la veille).
Sur le marché des changes, l'euro faiblit encore de -0,6%, aux alentours de 1,1220 dollar et le baril de pétrole est en repli de 0,8% à 48,20 sur le WTI à New York.

C'est aujourd'hui que la réunion du comité de politique monétaire de la Fed débute, mais le communiqué qu'elle publiera demain ne devrait pas déprimer les investisseurs dans la mesure où aucune hausse de taux n'est anticipée avant la rentrée.
Dans ce climat tendu, la hausse de +0,5% des ventes de détail aux Etats Unis (c'est une bonne nouvelle) passe relativement inaperçu et Wall Street est anticipé en repli de -0,25% (toujours cette même résilience qui semble déconnectée de l'actualité du jour).

Du côté des valeurs, Danone (+0,25%) parvient à surperformer le marché parisien après le relèvement de son objectif de marge opérationnelle pour l'exercice 2016.
Les dégagements visent en priorité les 'grosses cylindrées' du CAC40 avec Total et Sanofi -2,5%, les valeurs automobiles (Renault et Peugeot -2,4%).

SES (+0,4%) parvient également à émerger en territoire positif, alors que les analystes de Morgan Stanley sont repassés de 'sous-pondérer' à 'pondérer en ligne' sur la valeur.

Aveva, groupe britannique spécialisé dans l'édition de logiciels pour l'industrie, notamment pour le secteur pétro-gazier, a confirmé hier qu'il avait reçu une proposition de prise de contrôle 'révisée et conditionnelle' de la part du français Schneider Electric.

Suite à une réunion d'analystes organisée hier par Saint-Gobain, Oddo confirme son conseil à l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 44 E.


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