Après son redressement sans conviction jeudi (+0,9%), la Bourse de Paris perd l'ensemble de ses gains de la veille: le CAC40 décroche de 1,3% vers 5.540Pts (attention, les 5.460 sont un support court terme à préserver), et encore, c'était pire vers 14H.
L'Euro-Stoxx50 chutait de -1,5% vers 3.495Pts avant de se redresser vers 3.515 (-1,2%): les pertes anticipées à Wall Street se réduisent d'un tiers à une demi-heure de l'ouverture.

Le moral des investisseurs s'est dégradé ces derniers jours, notamment en raison des inquiétudes entourant la livraison des doses de vaccins contre le Covid, un problème qui commence à prendre un tour politique en Europe.

Les investisseurs redoutent que la lenteur des campagnes de vaccination ne retarde la reprise économique européenne, déjà mise à mal par les mesures de confinement qui se sont multipliées sur le Vieux Continent cet hiver.

Conséquence, les marchés d'actions alignent les séances de Bourse débridées, marquées par des mouvements de très grande amplitude dans un sens comme dans l'autre: au final, la semaine se solde par un repli assez homogène de -2 à -2,2% pour le CAC, l'E-Stoxx50, le Nasdaq, le S&P500... et -3,4% pour la bourse de Tokyo.

L'indice de volatilité VSTOXX de l'indice Euro STOXX 50 a flambé de plus de 30% en moins d'une semaine. Il évolue désormais à ses plus hauts niveaux depuis novembre dernier.

Certains opérateurs commencent par ailleurs à s'inquiéter des retombées de la folie spéculative baptisée 'Market Rebellion' par laquelle des communautés en ligne lancent des offensives destinées à faire flamber les cours des actions les plus 'shortées' comme Gamestop, American Airlines, Blackberry ou AMC.

Le phénomène a provoqué des dizaines de milliards de pertes pour les hedge funds, qui pourraient se retrouver contraints de revendre les titres 'en bonne santé' dans leurs portefeuilles.

Dans ces conditions, les statistiques économiques passent un peu au second plan.

Les investisseurs ont toutefois appris ce matin que le PIB de la France avait reculé de 1,3% au quatrième trimestre, sous l'effet du deuxième confinement et des couvre-feux. En moyenne sur l'année 2020, le PIB a chuté de -8,3%, après +1,5% en 2019.

Aux Etats-Unis, les dépenses des ménages sont parues à 14H30 : elles ont diminué de 0,2% en décembre 2020 par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, selon le Département du Commerce... une baisse cependant moins forte que celle attendue (environ -0,4%).

Pour leur part, leurs revenus se sont accrus de 0,6%, une hausse nettement supérieure à celle anticipée par les économistes.
En novembre par rapport à octobre, les dépenses et les revenus des ménages avaient respectivement reculé de 0,7% et de 1,3%.

Il reste au menu la confiance des consommateurs du Michigan, ainsi que les résultats de Caterpillar, Eli Lilly, Honeywell ou Colgate-Palmolive.

De quoi générer des variations encore significatives sur les marchés.

'La volatilité restera certainement importante et nous nous la considérons comme une classe d'actifs à part entière qui peut être manipulée à des fins opportunistes', rappelle César Perez Ruiz, responsable des investissements chez Pictet Wealth Management.

A Paris, les valeurs bancaires + AXA (-2% en moyenne) tirent le CAC vers le bas.

JCDecaux annonce un chiffre d'affaires ajusté au titre de l'année 2020 à 2311,8 ME, en recul de 40,6 % (ou -38,1 % à périmètre et change constants).

Mersen annonce un chiffre d'affaires consolidé pour l'année 2020 de 847 millions d'euros en baisse organique de 11,4% par rapport à 2019 (950,20 ME).

Orange annonce avoir décidé de mettre fin à ses discussions avec Free dans la perspective de trouver un accord de partage de réseau mobile, expliquant 'constater une divergence de stratégie de déploiement'.

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