Paris (-0,8%) a rapidement limité la casse après un trou d'air de -2,3% ce matin, autour des 6.205 points, grâce à une soudaine chute de -3% des prix pétroliers en quelques minutes un peu après 12H15 (Brent sous les 98$, WTI sous les 94,5$): le CAC40 est remonté de +85Pts vers 6.300

Entre négociations et bombardements, la situation reste pour le moins confuse en Ukraine, Kiev subissant toujours l'assaut des troupes russes. Un couvre feu vient d'ailleurs d'y être décrété.

La confusion règne aussi autour du rôle de la Chine dans ce conflit: les Etats-Unis ont assuré hier que Moscou avait demandé une aide militaire et économique à la Chine afin de contourner les sanctions internationales. Une révélation qui aurait provoqué l'ire de Pékin - qui dément d'ailleurs fermement ces allégations.
A noter un nouvel effondrement de de -6,5% de la bourse de Hong Kong alors que Shenzhen est totalement confiné (ainsi que son port) et Shangaï le sera très prochainement : les 2 premiers pôles économiques chinois sont pratiquement à l'arrêt, les exportations vont être sévèrement impactées.

Dans l'actualité économique, le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) se réunit aujourd'hui et mercredi, les intervenants de marché s'attendent à l'unanimité à un relèvement d'un quart de point de son principal taux directeur.

'Cette décision est cohérente avec une inflation qui ne cesse de progresser et dont le pic pourrait ne pas avoir été encore atteint, les chiffres ne reflétant pas encore les conséquences de l'invasion des forces armées russes en Ukraine', souligne Franck Dixmier, chez Allianz Global Investors.

Wall Street a rouvert sur une solide hausse de +1,3% à +1,6% (Nasdaq) et les investisseurs ne se sont pas laissés déstabiliser le plongeon de l'activité manufacturière dans la région de New York en territoire négatif.

L'indice 'Empire State' s'est nettement dégradée en mars selon la Réserve fédérale de New York : il a en effet chuté à -11,8 ce mois-ci, son plus bas niveau depuis mai 2020, contre 3,2 en février, alors que les économistes prévoyaient un indice autour de +5.

Le sous-indice des nouvelles commandes a plongé à -11,2 ce mois-ci, tandis que celui de l'emploi s'est replié à 14,5, un niveau indiquant une progression modérée des embauches et des heures de travail rallongées.

Aux US toujours, les prix à la production aux Etats-Unis (calculés par le Département du Travail), ont augmenté bien moins vite en février par rapport au mois précédent (+0,8%), dont une hausse de 0,2% hors alimentation, énergie et services commerciaux, des taux inférieurs aux consensus.

Sur les douze derniers mois, la hausse des prix producteurs s'est établie en février à 10% en données brutes et à 6,6% hors alimentation, énergie et services commerciaux, après des taux annuels de respectivement 10% et 6,8% au mois de janvier.

En Europe, la production industrielle corrigée des variations saisonnières est restée inchangée en janvier dans la zone euro et a augmenté de 0,4% dans l'UE, par rapport à décembre 2021, selon les estimations d'Eurostat.

En décembre 2021, la production industrielle avait augmenté de 1,3% dans la zone euro et de 1,0% dans l'UE, données révisées par rapport à des estimations initiales qui étaient de 1,2% et 0,7% respectivement.

Par rapport à janvier 2021, la production industrielle a diminué de 1,3% dans la zone euro et a augmenté de 0,4% dans l'UE en janvier dernier, après des progressions annuelles de respectivement 2% et 2,8% en décembre 2021.

Plus tôt ce matin, les investisseurs avaient pu prendre connaissance de l'évolution des prix à la consommation en France: ils augmentent de 3,6% en février, après +2,9% en janvier, selon l'Insee qui confirme donc son estimation provisoire de fin février.
Sur un mois et en données corrigées de variations saisonnières, ils augmentent de 0,7%, après +0,6% en janvier.

La hausse du taux d'inflation exprimé en rythme annuel résulte de l'accélération des prix de l'énergie (+21,1% après +19,9%), et secondairement des services (+2,2% après +2%), des produits manufacturés (+2,2% après +0,6%) et de l'alimentation (+2,1% après +1,5%).

L'inflation sous-jacente accélère en février, à +2,5% sur un an, après +1,6% en janvier. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,9% sur un mois, après +0,2% en janvier ; sur un an, il augmente de 4,2%, après +3,3% le mois précédent.

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans se maintient autour de 2,11% (-1Pt), au plus haut depuis trois ans, dans un climat de prudence avant la réunion de la Réserve fédérale.

Les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro font également preuve d'une grande fermeté, le dix ans allemand se stabilisant à 0,35% (-2P¨ts) tandis que le dix ans français ressort à 0,815% (-1,5%).

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut évoluent en net repli, pénalisés par les craintes d'un ralentissement de la demande avec le confinement de Shenzhen, après les sommets atteints la semaine passée.


Dans l'actualité des valeurs françaises, Hermès (-3%) annonce la construction de deux nouvelles manufactures de maroquinerie-sellerie, l'une à l'horizon 2025, et l'autre en 2026. À terme, 500 artisans exerceront dans les futurs ateliers situés en Charente, dans la commune de L'Isle-d'Espagnac, et en Gironde, dans la commune de Loupes.
Alston et LVMH s'inscrivent également en repli de -3%, Ubisoft ferme la marche au sein du SBF-120 avec -6% vers 38E.

Thales a annoncé mardi avoir décroché un contrat portant sur l'optimisation de l'efficacité opérationnelle des aéroports Linate et Malpensa de Milan. Le groupe va fournir à SEA, l'opérateur des deux infrastructures, une plateforme numérique permettant de centraliser ses opérations à travers une capacité de visualisation 'exhaustive' de la situation.

Enfin, Sanofi annonce une collaboration stratégique avec Blackstone Life Sciences aux termes de laquelle les fonds gérés par ce dernier investiront jusqu'à 300 millions d'euros pour faire avancer le développement d'un médicament innovant contre le myélome multiple.

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.