Le CAC40 recule de -0,35% (3.260Pts) alors que Wall Street rouvre quasiment à l'équilibre (Dow jones inchangé, +0,2% pour le Nasdaq).
Le CAC40 tutoie les 3.250Pts après avoir effectué une montée en flèche de 3.260 vers 3.300Pts vers 10H45 sur une 'rumeur' (répercutée par une grande agence de presse New Yorkaise) de projet de renforcement des fonds propres du FMI à 1.000Mds$.
Mais cela relève davantage du fantasme que d'une éventualité imminente !

Qui apporterait les fonds ? Les Etats Unis ont déjà annoncé qu'ils ne rajouteraient pas un Dollar au capital du FMI, la Chine a déjà fait savoir qu'elle ne participerait pas à un abondement s'il s'agissait d'aider exclusivement la zone Euro, la BCE ne peut pas avancer d'argent compte tenu du 'veto' du parlement allemand (hors de question de financer directement ou indirectement un plan de sauvetage des PIGS).

La France pour sa part n'a plus le droit de creuser davantage ses déficits (d'où sortirait-elle l'argent ?).

Le premier chiffre de l'après-midi a laissé les marchés de marbre: les prix à la production aux Etats-Unis ont baissé de 0,1% en décembre, selon le Département du Travail, alors que les économistes anticipaient une légère progression.

En novembre, les prix producteurs avaient augmenté de 0,3%, après avoir enregistré une baisse de 0,3% le mois précédent.

Hors alimentation et énergie (-0,8%), l'indice des prix producteurs 'core rate' a augmenté de 0,3% en décembre.
La hausse de +0,4% de la production industrielle au mois de décembre ne suscite pas davantage de réactions.
Chez nos voisins, la tendance semble indécise alors que le DAX et le FTSE s'effritent respectivement de -0,25% (l'euro-Soxx50 perd -0,3%).

Une fois dissipé le 'fol espoir' du FMI (mais qui a donc lancé cette fausse rumeur ?), le marché peine à occulter les difficiles négociations en Grèce. 'Le débat visant à effacer 100 milliards d'euros continue de diviser après la suspension vendredi dernier des négociations entre le secteur bancaire et le gouvernement grec', souligne Barclays Bourse.

'Certains imaginaient que les créanciers privés -banques, 'hedge funds'- accepteraient un abandon de créances important alors que les créanciers publics -BCE, FMI, États européens- conserveraient leurs créances entières', précisent les gérants.

Les investisseurs ont également du mal à dissimuler leur défiance après la publication du dernier rapport sur les perspectives de l'économie mondiale 2012 de la Banque mondiale. Freinée par les contrecoups de la crise financière de 2008, l'économie mondiale devrait afficher, selon elle, une croissance d'à peine 2,5% cette année (contre +3,1% en précédente estimation).

'La Banque mondiale attend désormais une baisse de 0,3% du PIB de la zone euro pour 2012', souligne Arnaud Poutier, chez IG Markets. 'La récession de la zone euro est le vrai problème actuel, plus encore que la hausse des taux de la dette souveraine de certains Etats membres', ajoute-t-il. 'Il est impératif que les nécessaires mesures d'assainissement des finances publiques soient accompagnées de mesures en faveur de la croissance privée', prévient le professionnel.

Au Royaume Uni, le taux de chômage BIT a augmenté de 0,3 point sur la période de trois mois close fin novembre à 8,4%, soit son plus haut niveau depuis novembre 1995, tandis que le nombre de demandeurs d'emploi n'a jamais été aussi élevé depuis août 1994.

L'actualité des prochaines heures devrait être dominée par la publication des 'trimestriels' des banques, à commencer par ceux de la banque d'affaires Goldman Sachs qui dévoile une profit net de 1,01Mds$, à l'issue du trimestre soit 1,84 dollar par action, contre 2,39Mds$ (3,79 dollars par titre) un an auparavant.

Le consensus ne prévoyait qu'un bénéfice par action de 1,24$/titre.

Son produit net bancaire s'est contracté de 30% pour atteindre 6,05 milliards de dollars. C'est moins bien que le consensus, qui visait près de 6,5 milliards de dollars.

Preuve du ralentissement de l'activité, sa branche de financement a vu ses revenus chuter de 43% d'une année sur l'autre, à 857 millions.

Sur le front des valeurs françaises, Sté Générale s'envole de +5% à 17,75E, ST-Micro gagne +4% (grâce aux ventes soutenues annoncées par son concurrent ASML);, Accor signe une hausse de plus de 4,1% à 22 euros, après avoir publié hier un chiffre d'affaires de quatrième trimestre de 1.503 millions d'euros, en baisse de 1,1% en données publiées mais en progression de 3,6% à périmètre et change constants. Carrefour reprend +2,3%, et Casino +2%
Seb gagne 1,2% à 62,3 euros, après avoir annoncé pour 2011 une croissance organique finalement en haut de fourchette.

Du côté des baisses, Veolia Environnement et Suez Environnement perdent respectivement 4,1% et 3,4% à neuf euros, alors que la Commission européenne ouvre une enquête antitrust dans le secteur du traitement de l'eau.

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