Il va probablement falloir attendre vendredi (et les chiffres du chômage de décembre) pour voir la situation se décanter: après la hausse exubérante de lundi et alors que les volumes d'échanges demeurent toujours aussi anémiques, les opérateurs se demandent si le rallye haussier entamé le 18 décembre repose sur de bonnes bases techniques.

Les 2% gagnés le 4 janvier ont peut être permis au CAC40 d'atteindre les 4.000Pts mais il manque depuis 48H un 'relai à la hausse'.

Les opérateurs ne l'ont pas trouvé avec la publication de l'indice ISM des 'services' (qui s'inscrit comme prévu à 50,1, contre 48,7 en novembre) ni dans l'enquête mensuelle d'ADP sur les licienciements.
L'économie américaine aurait détruit 84.000 emplois au mois de décembre (dont -52.000 dans le seul secteur du bâtiment).
Ce n'est pas un très bon résultat mais le chiffre du mois de novembre a été révisé à la baisse (moins de pertes de jobs que prévu: -145.000 contre -169.000 estimé initialement).

Wall Street est repassé dans le rouge peu avant mi-séance mais les cours évoluent avec une lenteur qui évoque un 'super-ralenti': le Nasdaq recule de -0,3% et revient au contact des 2.300Pts, le Dow Jones et le 'S&P' s'effritent de -0,05%... rien d'irréversible évidemment: avec un 'coup de pouce' en clôture comme le jeudi 30/12 ou ce mardi et toutes les pertes disparaissent en quelques secondes.
Les places européennes n'en ont même pas eu besoin car elles terminent à l'équilibre (+0,15% à Londres, et +0,05% à Francfort, -0,15% à Amsterdam).

En Europe, l'indice PMI des services progresse symboliquement au mois de décembre mais par le plus petit écart possible: à 53,7 contre 53,6 en novembre et le chiffre concernant la France est décevant puisque notre PMI s'établit à 58,7 contre un score de 59,3 anticipé.

Côté valeurs françaises, Peugeot flambait de +6,4% à 26,3E grâce à une note de Bank of America-Merrill Lynch qui rehausse sa recommandation de 'neutre' à 'achat' avec un objectif de cours porté de 25 à 32 euros. Dans le même temps s'ouvrait le salon automobile de Bombay qui fait la part belle aux 'petits modèles'.

Au sein du SBF-120, Sodexo grimpait de 4% après avoir fait part d'un chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2009-2010 conforme à ses attentes et confirmé ses objectifs annuels fixés en novembre dernier.

NRJ Group surperforme le marché parisien (+5%) alors que Gilbert Dupont est passé de 'alléger' à 'acheter' sur le titre du groupe de médias, avec un objectif de cours relevé de 6 à 7,3 euros.

Inversement, Séchilienne-Sidec lâchait 6% à 28E après avoir indiqué hier soir que les incidents techniques et les mouvements de grève ayant perturbé ses sites de production au second semestre 2009 auraient un impact de sept millions d'euros sur son bénéfice net annuel.

Vallourec cédait 1,25% suite à une dégradation de la part de Morgan Stanley dans le cadre d'une note consacrée aux valeurs parapétrolières européennes. Le courtier passe en effet de 'pondérer en ligne' à 'sous-pondérer' sur l'action du fabricant de tubes sans soudures, position assortie d'un objectif de cours de 145 euros.
Le tiercé des plus fortes baisse se composait également d'Accor qui perdait -1,2% et de Schneider -1,6%.

NB: la BCE affirmait ce matin par la voix de Jurgen Stark que la Grèce ne pouvait pas compter sur le secours financier de l'Europe compte tenu de l'absence de mise en oeuvre des mesures de réformes économiques prônées par Bruxelles.
L'Euro qui était retombé jusque sur 1,4280$ se reprend et revient à l'équilibre vers 1,436$.


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