Pas moins de 90Pts d'écart entre le plus bas et le plus haut du jour (4.517) et des opérateurs partagés entre ravissement et perplexité.
Mais qui a 'payé' le marché, qui a propulsé le CAC40 vers 4.507 ?

A priori personne qui ait exprimé publiquement son avis sur le retournement du marché ce lundi: les volumes en témoignent avec moins de 2MdsE échangés à 17H29 (retirez 50% d'aller-retour intraday) et 2,7MdsE à la clôture.

Tout ce passe comme si un mystérieux opérateurs était seul a passer ses ordres dans une salle d'enchères quasi déserte.

Aucune personne assise dans la salle ne participe, mais les prix des actions grimpent avec une régularité de métronome (le CAC40 remontant de 4.425 vers 4.517) sans aucune 'information' qui donnent à qui que ce soit le goût de participer au mouvement.

L'échec du sommet de Doha se soldait d'entrée de jeu par un repli univoque des places européennes (-1,5% ce lundi matin) mais l'Euro-Stoxx50 affiche au final +0,32% à 3.064Pts.
Cette hausse se propage vers New York où le Dow Jones affiche +0,57% à 18.000 tandis que le 'S&P' (+0,5%) revient à 2% de son record absolu à 2.092Pts.

Le plongeon initial de -5% du pétrole vers 38,60$ (déjà 10% reperdus sur le récent 'pic' des 42$ sur le NYMEX) s'est réduit au fil des heures pour ne plus représenter que -1,5% (vers 39,8$): une grève des ouvriers de l'industrie pétrolière paralyse quasiment la production au Koweit (2Mns barils/jour)... mais cela n'aura qu'un temps et c'est un peu court pour expliquer le retour du CAC40 au-dessus des 4.500Pts contre 4.425 au plus bas vers 9H05.

Après -3,4% à Tokyo et à l'aube d'une transition politique incertaine au Brésil, personne n'osait parier sur une hausse des marchés ce lundi.

Et puis, une fois encore, dès que les cours se mettent à remonter de façon régulière (algorithmique), la contrepartie vendeuse s'évapore et le marché remonte dans le vide.

Annoncée par le ministre qatari de l'Energie Mohammed ben Saleh al-Sada, l'absence de concorde entre les pays producteurs et non-producteurs a été actée au terme de 6 heures de tractations. 'Il semble que l'Arabie Saoudite refuse tout accord sans que l'Iran se joigne à la négociation', résumait-on ce matin chez Aurel BGC, dont les équipes soulignent en outre qu'aucune date n'a été fixée pour une nouvelle réunion'.

'Riyad a évoqué le fait qu'une augmentation de sa production de pétrole est désormais possible en l'absence d'un accord quant à un gel de production', a de son côté rapporté Sylvain Loganadin, analyste DailyFX pour FXCM.
De quoi exercer immédiatement une pression baissière sur les cours et, plus largement, relancer les craintes d'une divergence croissante entre le niveau de demande et d'offre de pétrole.

Wall Street digère Doha et continue de prendre prétexte de résultats 'meilleurs que prévus': c'est au tour de Morgan Stanley d'annoncer une chute de -54,4% de ses bénéfices mais qui passe comme une lettre à la poste puisque le bénéfice publié ressort à 55 cents contre un consensus de 46 cents (le titre gagne 2%).

Côté valeurs françaises, peu d'écarts significatifs: .

Air France-KLM revient à l'équilibre (-0,5%) après avoir ouvert en nette hausse. L'ancien patron de GDF Suez Jean-François Cirelli et l'actuel numéro 1 de Transdev Jean-Marc Janaillac tiendraient actuellement la corde pour remplacer Alexandre de Juniac à la tête du groupe franco-néerlandais, croit savoir Les Echos.
Valeo (+2%) ne souffrait paradoxalement pas de la dégradation annoncée par Goldman Sachs de 'acheter' à 'neutre', avec un objectif de cours ramené de 151 à 138E: le partage même la tête du CAC40 avec Technip, devant un trio formé Renault, Peugeot, BNP-Paribas, avec +1,3 à +1,8%.



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