Après plusieurs de consolidation autour de -0,8/-1% (entre 9H30 ce matin et 15H30), la pression baissière s'accroit dans le sillage de Wall Street (où les écarts à la baisse dépassent rapidement les -0,8% en moyenne).
La Bourse de Paris affiche -1,1%, le CAC40 retombe sous 4.800 et l'Euro-Stoxx50 qui perd -1,2% sous les 3.300 puis les 3.270Pts.

Les opérateurs commencent à percevoir que l'excès de complaisance (le 'VIX' avait atteint un plancher de 10,30 vendredi à Wall Street) relevait d'une sorte d'hallucination collective et que des signaux plus baissiers risquent de se matérialiser si Donald trump ne calme pas le jeu sur de nombreux 'sujets sensibles'.

Le marché -et nombre de PDG des multinationales américaines- est en train de mettre sous pression Donald Trump, qui a signé vendredi un décret interdisant l'entrée à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (et de façon indéfinie pour les réfugiés syriens), ainsi qu'à tous les ressortissants de 7 pays à majorité musulmane et considérés comme des viviers terroristes par Washington, pendant 90 jours (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen).

Du côté des indicateurs, l'estimation préliminaire de l'inflation allemande au titre du mois en cours (+1,9%/an) refroidit les opérateurs.

Aux Etats-Unis, les revenus des ménages ont augmenté de 0,3% en rythme séquentiel le mois dernier, après +0,1% en décembre (chiffre révisé de 0,0%), les dépenses ont crû de 0,5%, après une hausse de 0,2%.
La confiance des consommateurs est également à son zénith, ce qui semble démontrer que l'euphorie plus que la raison gouvernent les comportements depuis 2 mois.

Sur le marché des changes, l'euro s'effrite de -0,2 face au dollar à 1,0675, tandis que le baril de Brent cède un peu moins de 0,5% à 55,3 dollars.

Concernant les valeurs, la saison des résultats se poursuivra à un rythme effréné cette semaine, avec à Paris ceux de Neopost, Unibail-Rodamco, Dassault Systèmes ou encore Nokia. Aux Etats-Unis, les investisseurs suivront en particulier les comptes trimestriels d'Apple, Eli Lilly, Exxon Mobil, Pfizer, UPS, Facebook et Amazon.

'Nous devrions avoir confirmation des difficultés d'Apple par rapport à ses concurrents chinois qui affichent de meilleures performances au niveau du service clientèle. En outre, les revenus publicitaires de Facebook devraient être incapables de franchir de nouveaux records, incitant les investisseurs à s'intéresser à d'autres secteurs. Pour finir, Amazon pourrait tirer son épingle du jeu grâce à son service de stockage dans le Cloud, qui s'avère très rémunérateur', pronostique Christopher Dembik, chief economist chez Saxo Banque.

Enfin, en Europe, Roche, Siemens, Shell, Deutsche Bank, ING et Daimler retiendront l'attention.

Dans l'immédiat, aucune valeur du CAC 40 n'évolue en territoire positif et les inquiétudes concernant le ratio de solvabilité d'Unicredit pèse sur BNP-Paribas qui chute de -2%, AXA -1,7%, Société Générale recule de -1,3%.

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