Après avoir évolué proche de l'équilibre une bonne partie de la journée, la bourse de Paris a brutalement décroché peu après 16h, concluant la journée sur un recul de 1,68%, à 6274 points.

A l'origine de ce recul, la prise de parole de Jerome Powell, le président de la Fed, qui a affirmé lors de la réunion de Jackson Hole qui rassemblait tous les banquiers centraux, que la banque centrale comptait utiliser 'vigoureusement' tous ses outils afin de combattre l'inflation.

Cette lutte contre l'inflation va freiner la croissance US -et ce, de façon durable- et faire souffrir les ménages, a-t-il indiqué.

Ce discours de fermeté agit comme une douche froide sur les marchés. L'E-Stoxx50 cède 2,2%, le DAX recule 2,5% et Londres lâche 0,7%. Outre-Atlantique, le Dow Jones chute de -1,7%, le S&P500 recule de -2,2%, et le Nasdaq, le plus sensible à la tension des taux, cède 2,7%.

Le discours du patron de la Fed gâche la bonne surprise du 'PCE' qui avait été bien accueillie.
En effet, l'indice 'PCE' (ou panier de la ménagère) a stagné au mois d'août : le PCE global avance de 0,1% mais le 'core PCE' (hors alimentation) se tasse de -0,1% en séquentiel.
Sur 1 an, le PCE global grimpe de +6,3% (contre 6,8% en juillet), le 'core PCE' de +4,6% (contre 4,8% en juillet).
Ces 2 derniers chiffres suscitent beaucoup d'incrédulité face à une perte de pouvoir d'achat réelle qui se situe autour de 10% en rythme annuel.

Wall Street n'a pu célébrer le bon indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan qui est ressorti à 58,2 en août en 2ème estimation contre une première de 55,1 après 51,5 en juillet.

Les marchés obligataires réagissent également à la stratégie de taux la plus agressive depuis l'ère Volcker au début des années 1980.
En quatre réunions, ses taux ont été relevés de 25 points de base, puis 50 points avant deux relèvements de 75 points de base chacun, un nouveau tour de vis de 75% -désormais fort probable- propulserait le loyer de l'argent vers 3,00%; James Bullard vise un loyer de l'argent de 3,75% à 4% début 2023.

Après leur embellie de la veille, les rendements des bons du Trésor se retendent de +4Pts vers 3,055%, celui du Bund allemand à 10 ans, la référence sur le marché obligataire en Europe, affiche +4Pts à 1,400%, le rendement de l'OAT (+5Pts) repasse la barre des 2%, à 2,02%, les BTP italiens affichent également +5Pts à 3,72%.

Les cours du pétrole décrochent après le discours de Powell qui ancrent les anticipations dans une perspective récessionniste : le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), perd -1,2%. Le Brent cède 0,3%, autour de 99,5$ le baril.

Dans l'actualité des valeurs, Plastivaloire a publié hier soir un chiffre d'affaires de 179,6 ME au titre du 3e trimestre, en haussede 10,8% à taux de change constant par rapport à la même période un an plus tôt (ou +11,6% en données publiées).

TotalEnergies a formellement démenti vendredi des informations de presse selon lesquelles le groupe pétrolier français produirait du kérosène pour l'armée russe. 'Il est clair que les allégations de certains médias et les appels à enquêter sur les activités de TotalEnergies dans nos sociétés conjointes n'ont absolument aucune base factuelle', déclare le groupe.

Par ailleurs, TotalEnergies annonce que suite au feu vert des autorités russes, il a signé avec Novatek, ce 26 août, l'accord définitif de vente de sa participation de 49% dans Terneftegaz. Soumise aux conditions usuelles, cette cession devrait être finalisée en septembre.

Lacroix publie un chiffre d'affaires de 173,2 millions d'euros au titre du deuxième trimestre 2022, soit une progression de 36,2% en comparaison annuelle, marquant donc une accélération par rapport au premier trimestre (+29,4%).


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