Le CAC40 (-2,3%) en termine pratiquement au plus bas et Paris a effacé en une semaine tous ses gains depuis le 15 février.

Les volumes ont cessé d'être anodins puisque 4MdsE ont changé de mains et le contexte'technique' devient très négatifs avec une cinquième séance consécutive de baisse et l'ouverture -séquence rarissime- d'un 3ème 'gap' de rupture d'affilée.

L'indice du stress associé au CAC40 (VIX CAC) s'envole vers 36,4 (contre 21,15 mardi dernier) et celui associé au S&P500 (+5% vers 22) fait une embardée de +70% en une semaine (dont +21% hier soir).

Les places européennes chutent de -2% en moyenne avec des pertes supérieures à -2,1% à Milan ou Madrid, -2% à Londres (où le FT-100 chute largement sous le palier symbolique des 6.000Pts).

Les sondages se succèdent en Angleterre et donnent une avance de plus en plus large au camp pro 'Brexit'.

Que le 'Brexit' devienne ou non une réalité le 23 juin prochain, pour les marchés, cela risque de ne pas faire une grosse différence puisque les places européennes ont maintenant reperdu 8% depuis leurs récents sommets de la fin mai.

A Wall Street, la hausse de +0,5% des ventes de détail aux Etats Unis (c'est une bonne nouvelle) passe relativement inaperçu et les indices US évoluent dans le rouge.

Mais ils ne lâchent pas grand chose : le Dow Jones et le 'S&P' s'effritent de -0,25%, le Nasdaq de -0,2% (toujours cette même résilience qui semble déconnectée de l'actualité macroéconomique interne et internationale).

La nervosité des opérateurs se traduit également par une 'fuite vers la sécurité' et des achats massifs de Bunds notamment: leur rendement plonge pour la 1ère fois de l'histoire en territoire négatif, à -0,034% (-0,002% en clôture), les 'Gilts' britanniques pulvérisent également un record à 1,145% (contre 1,21% -déjà un plancher historique- la veille).

Pour ne rien arranger, la volatilité contamine également le 'FOREX' (le marché des changes), l'euro décroche maintenant de -0,8%, aux alentours de 1,1195/dollar et le baril de pétrole est en repli de 0,8% à 48,30 sur le WTI à New York.

C'est aujourd'hui que la réunion du comité de politique monétaire de la Fed débute, mais le communiqué qu'elle publiera demain ne devrait pas déprimer les investisseurs dans la mesure où aucune hausse de taux n'est anticipée avant la rentrée.

Du côté des valeurs, Danone limite la casse (-0,8%) après le relèvement de son objectif de marge opérationnelle pour l'exercice 2016.

Les dégagements visent en priorité les 'grosses cylindrées' du CAC40 avec Total et Sanofi (-3,4% et -3,1%) puis les valeurs automobiles (Renault et Peugeot à environ -3%) ainsi que Technipet Accor (-3,1%) et Vivendi ferme la marche (-3,9%).

SES surnage (-0,6%), alors que les analystes de Morgan Stanley sont repassés de 'sous-pondérer' à 'pondérer en ligne' sur la valeur.

Aveva, groupe britannique spécialisé dans l'édition de logiciels pour l'industrie, notamment pour le secteur pétro-gazier, a confirmé hier qu'il avait reçu une proposition de prise de contrôle 'révisée et conditionnelle' de la part du français Schneider Electric.

Suite à une réunion d'analystes organisée hier par Saint-Gobain (-2,1%), Oddo confirme son conseil à l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 44 E.



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