Les contrats sur indices échéance janvier avaient progressé de plus de 5,5% par rapport au 18 décembre dernier... cela faisait des gains copieux à matérialiser, surtout à la lumière de chiffres économiques pas franchement brillants ces 4 dernières semaines.
Le CAC40 a nettement accéléré sa consolidation après la publication à 16H de l'indice de confiance des consommateurs américains de l'Université du Michigan (UMich).
Le baromètre de la mi-janvier s'établit à 72,8 contre 72,5 en décembre... c'est une hausse mais qui déjoue un consensus supérieur à 73Pts.

Le CAC40 qui chute au final de -1,5% à 3.954Pts abandonne -2,25% sur la semaine (après +2,75% début janvier). Les volumes se sont nettement étoffés à 4,4MdsE mais rien que de très normal pour cette séance dite des '3 sorcières' qui se solde d'ordinaire par un 'pic' d'activité.

La journée s'amorçait pourtant sous de bons auspices, avec un CAC40 qui fusait rapidement à la hausse jusque vers 4.044Pts (dans le sillage de Wall Street et dans le courant d'optimisme suscité par les résultats d'Intel)... mais le mouvement a pu être amplifié par la clôture des options en fin de matinée (un petit coup de pouce haussier qui réjouissait les détenteurs de 'calls 4.000').

Mais ces gains avaient pratiquement disparu avant que JP-Morgan/Chase n'annonce un bénéfice de 3,3Mds$ qui a doublé par rapport à l'exercice 2008 (soit 11,728Mds$ et 2,26$ par action sur l'ensemble de l'année).

Le profit par titre s'établit à 74 cents, contre 60 cents anticipé et le produit net bancaire ressort également en forte hausse, à 23,164Mds$.

Mais l'ampleur des provisions pour créances douteuse et les commentaires prudents de la direction de 'JPM' provoqunt une consolidation du titre (-1,5% environ... Bank of America chute de -3%).

Voilà un nouvel exemple de décalage entre les attentes 'officielles' et les chiffres officieux -mais beaucoup plus proches de la réalité- qui circulent dans les salles de marché: la chute de -2% d'Intel conforte ce sentiment.

Le même phénomène semble avoir également affecté les statistiques macroéconomiques du jour... meilleures qu'anticipées en ce qui concerne les prix à la consommation (ils ont augmenté de 0,1% en décembre aux Etats-Unis au lieu de +0,2%) et l'indice manufacturier de la Fed de New York ('Empire State) est ressorti à 15,92 contre 4,5% le mois précédent (au lieu des 12Pts anticipés).
Les indices US abandonnent -1,2% en moyenne à la mi-séance, limitant la casse par rapport à l'euro-Stoxx50 (-1,65%) et à Francfort (-1,9%).

La vigoureuse remontée du Dollar face à l'Euro (+1% à 1,4360E) découle de la dégradation de la dette grecque et du peu d'empressement de l'Europe à soutenir ce pays qui peine à convaincre de sa capacité à endiguer ses déficits.
La question des taux commence à perturber la bourse: à Paris, Peugeot demeurait lanterne rouge avec -3,6% (Renault perdant - 2,4% et Valéo -3,3%) mais fut rattrapé par BNP-Paribas au moment du 'fixing' (-3,65%), Cap Gemini complète le tiercé des plus fortes baisses avec -3,55%.

Carrefour (+3,55%) profitait symétriquemt de son point d'activité de la veille, d'où il ressort que le distributeur a atteint un résultat opérationnel courant de l'ordre de 2,775 milliards d'euros en 2009 et réalisé un chiffre d'affaires de 26 milliards d'euros au titre de son quatrième trimestre.

Ce sont donc les valeurs bancaires qui font pencher la balance vers la consolidation avec un repli de -2,73% de la Sté Générale, de -2,7% de Dexia.
Total terminait en fort repli de -2,4% après avoir publié ses indicateurs d'activité du quatrième trimestre, d'où il ressort notamment une chute de la marge de raffinage 'ERMI' qui est passée à 11,7 dollars la tonne, contre 12 dollars au troisième trimestre et 17,1 dollars au deuxième.

Pernod Ricard s'effritait de -0,45% après avoir annoncé jeudi soir une activité du premier semestre de l'exercice 2009/10 (clos le 31/12/2009) en ligne avec leurs attentes, avec une croissance interne du groupe de vins et spiritueux estimée à -3%.

Michelin (-0,45%) a également résisté après avoir indiqué vouloir arrêter les activités de production de son usine d'Ota au Japon, en juillet 2010. Le géant du pneumatique souhaite cependant poursuivre son développement et sa présence au Japon et dans la zone Asie Pacifique.


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