La soudaine bouffée d'euphorie survenue à la bourse de Paris vers 14H30 (elle avait ouvert inchangé dans un contexte géopolitique) et social tendu) ne se dément pas : le CAC (+2% à 6.050) a plus que doublé (presque triplé) ses gains entre midi et 15H45... mais les volumes sont extraordinairement étroits (moins de 1,5MdE échangé avec 2% de volatilité à 45Mn de la clôture).
Même constat en Europe avec une envolée dans le vide de 2% de l'E-Stoxx50 vers 3.450.

Wall Street qui était anticipé en hausse de +0,8% jusque vers 14H30 bondit de +2% en moyenne le S&P500 s'envole de +2,8%, le Nasdaq de +3,2% (effaçant en 1 minute les pertes de vendredi), le Dow Jones gagne +1,6%.

Le catalyseur semble coïncider avec la publication d'une activité manufacturière en recul dans la région de New York, selon l'indice Empire State d'octobre : chute de -8 points par rapport au mois précédent pour atteindre -9,1.
Les nouvelles commandes et les expéditions ont peu évolué depuis le mois dernier, indique le rapport.
Dans ce contexte, les entreprises ne s'attendent pas à ce que les conditions commerciales s'améliorent au fil des six prochains mois : voilà qui pourrait conduire la FED à moins d'agressivité.

De nombreux résultats trimestriels d'entreprises sont attendus cette semaine (d'après FactSet, 66 sociétés du S&P 500 - dont huit composantes du Dow Jones - doivent publier leurs résultats dans les prochains jours) les investisseurs se montrent pour l'instant prudents.

Les craintes au sujet des rendements des obligations d'Etat - qui continuent de grimper à des niveaux inquiétants - semblent notamment maintenir les marchés d'actions en position de fragilité.
Mais cela va mieux depuis 14H30 : les 'mauvaises nouvelles' sont redevenues de bonnes nouvelles pour l'obligataire avec une détente de -11Pts sur nos OAT à 2,840%, -10Pts sur les Bunds à 2,257% et -14Pts sur les BTP italiens à 4,66%.
Les T-Bonds US ne se détendent que de 47Pts à 3,976%.
Le Dollar subit une nette correction et perd -1% face à l'Euro vers 0,9810, la Livre bondit de +2,2% vers 1,1420$ alors que la nomination de Jeremy Hunt semble sonner le glas de l'ère Liz Truss, moins de 40 jours après sa prise de fonction... des rumeurs mise en minorité au sein de son parti circulent.

'Les risques de dégradation sont nombreux, avec notamment la persistance d'une inflation élevée qui alimente la politique agressive des banques centrales', estiment les équipes de Pictet Wealth Management.

Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, pointe un certain nombre d'inconnues, à commencer par le manque de visibilité lié à l'évolution du conflit en Ukraine et la température hivernale qui conditionneront selon lui les besoins de gaz ainsi que l'importance du ralentissement économique en Europe.

La semaine sera également marquée par la publication des dernières données concernant l'inflation en Europe, au Royaume-Uni et au Japon.

Autre rendez-vous important, le conseil européen qui se tiendra jeudi et vendredi permettra d'aborder les questions liées à la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine et son incidence sur la crise énergétique et l'économie en Europe.

Dans l'actualité des sociétés, Airbus annonce que Virgin Atlantic a pris livraison de son premier avion A330neo loué à Air Lease Corporation (ALC), marquant ainsi la 50ème livraison d'un appareil Airbus à la compagnie aérienne basée au Royaume-Uni.

OL Groupe a publié vendredi soir un résultat net de -55 millions d'euros au titre de son exercice clos fin juin, une perte divisée par deux (-49%) par rapport à 2020-21, ainsi qu'un résultat opérationnel passé de -95,8 à -41,1 millions d'une année sur l'autre.

Enfin, Crédit Agricole annonce la signature par CACEIS, sa coentreprise avec Santander, le 14 octobre, d'un protocole d'accord (Memorandum of Understanding) lui offrant la possibilité d'acquérir les activités d'asset servicing de Royal Bank of Canada (RBC) en Europe.


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