Personne n'a vraiment vu venir une hausse de +1,3% de la Bourse de Paris ou de +1,5% des places européennes (qui s'envolent largement au-delà de leurs niveaux d'avant les 'stats' de l'emploi américain vendredi dernier).

Preuve d'une apparente déconnection des marchés par rapport à la réalité conjoncturelle, les indices boursiers ne tressaillent même pas sur la publication d'une franche révision à la baisse de l'indice de productivité américain de +1% à seulement +0,6%.

Comme il reste inconvenant de laisser supposer que les indices grimpent parce qu'ils sont 'pilotés' de la sorte de façon parfaitement délibérée, les commentateurs affirment que les 'marchés' (où personne ne semble pourtant se risquer à l'achat) s'inspirent du discours de Janet Yellen à Philadelphie qui donne à penser que la Fed pourrait tenir parole et poursuivre la normalisation de sa politique monétaire fin juillet, les éléments positifs l'emportant sur des signaux parfois un peu préoccupants (comme l'emploi).
Mais la FED ne s'engage sur aucun calendrier et demeure 'data dependante': le Directeur de la recherche économique chez Naxitis AM, Philippe Waechter confirme que la lecture du discours de Janet Yellen 'ne permet pas, en effet, d'imaginer une hausse imminente du taux de référence de la Fed. Les taux d'intérêt seront plus élevés dans le futur, mais pas immédiatement'.

Alors que le Nasdaq se prépare à aligner une 10ème séance de hausse sur une série de 11 et le 'S&P' une 42ème séance d'une phase haussière où aucun 'pullback' égal ou supérieur à -1% ne s'est matérialisé, le CAC40 donne le sentiment de pouvoir revenir incessamment au contact des 4.500 points.

Eurostat a publié en fin de matinée sa troisième et dernière estimation du PIB de l'eurozone au premier trimestre. Celui-ci a progressé de 0,6%, a indiqué l'office statistique de l'Union européenne (UE), lequel a en outre fait état d'une croissance ce 0,5% dans l'UE28 sur la période.
La Banque centrale d'Espagne confirme s'attendre à un ralentissement de l'économie ibérique de +3,2% en 2015 à +2,7% en 2016 et +2,3% en 2017.

Sur le front microéconomique, le titre Natixis grimpe de 3,8% alors que les analystes de Jefferies ont initié leur suivi de la valeur avec une recommandation 'achat'.

A contrario, Vivendi perd 1,2% alors que Barclays Capital a rétrogradé son conseil à 'sous-pondérer'.

On signalera enfin que le regain d'appétit pour le risque fait revenir les investisseurs sur des valeurs parapétrolières comme Vallourec (+7,1%), Maurel et Prom (+3,1%) ou Technip (+2,8%) puis les titres du secteur automobile.

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