Pas de miracle, pas de 'chasse aux bonnes affaires', pas de retour en force des acheteurs, la Bourse de Paris inscrit une 5ème séance consécutive de baisse ce vendredi, et il s'agit d'une correction bien franche de -0,78% vers 4.377 ce qui précipite l'indice phare bien en dessous du seuil des 4.400 points (évènement jugé préoccupant par les analystes).

Le CAC40 perd 3,8% cette semaine (on a vu jusqu'à -4,2% lorsque l'indice a testé un plancher de 4.355Pts vers 15H), les volumes demeurant faibles avec 2,98MdsE (même pas 3MdsE).

L'indice CAC40 s'inscrit dans la moyenne des replis des autres grands indices européens avec Francfort (-0,5%) et Milan (-0,6%) ou Madrid (-0,9%) et Londres chutant de -1,3%: l'Euro STOXX 50 cède -0,6% et près de -4,5% sur la semaine, à 2.955Pts.

A Wall Street, les indices US, qui grappillent entre +0,2% (Dow Jones) et +0,4%, bataillent pour s'épargner une 8ème ou 9ème séance de baisse consécutive (la plus longue de l'histoire, mais vraiment pas la plus douloureuse avec -3 à -3,5% perdus en 2 semaines... tout est sous contrôle).

'Le retour de l'incertitude sur le résultat des élections présidentielles américaines oblige les investisseurs à revoir leur position afin d'accroitre leur niveau de protection contre un éventuel choc de type 'Brexit', expliquent les stratèges de Barclays Bourse.

L'inquiétude autour de l'issue du scrutin relègue au second plan les médiocres chiffres de l'emploi américain parus à 13H30 (NFP) et qui n'ont pas fait de vagues: on n'enregistre que 161.000 créations d'emplois en octobre (contre +175.000 d'après le consensus prévision), le chômage recule en revanche de -0,1% à 4,9%.

Les chiffres de septembre sont revus à la hausse, à 191.000 contre 156.000, ainsi que ceux du mois d'août, de 167.000 à 176.000.

Bonne surprise en revanche pour le commerce extérieur US qui se redresse: le déficit se contracte de -9,9% grâce à une hausse de +0,6% des exports et une baisse deux fois plus rapide des imports (-1,3%).

Mais cela ne suffira peut être pas à éviter l'inscription d'une 8ème séance de repli pour le Nasdaq et une 9ème -un record- pour le S&P qui rouvrait en repli de -0,2% avant de revenir à l'équilibre.

Sur le Vieux Continent, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans la zone euro s'est redressé de 52,6 en septembre à 53,3 en octobre, traduisant un renforcement du rythme de l'expansion économique de la région (le PIB sous jacent est anticipé à +0,3%).

La hausse du PMI en Europe doit beaucoup à l'Allemagne dont le PMI des 'services' grimpe à 54,2 contre 50,9
En France, en revanche, le PMI des 'services' chute à 51,4 contre 53,3 et le PMI composite recule à 51,6 en octobre contre 52,7.

Tous les indices sectoriels européens sont en baisse, les pertes allant de 0,2% pour les produits de consommation à plus de 2% pour l'assurance dans le sillage des résultats d'AXA.

JCDecaux chute de plus de 9,8% dans le sillage de prévisions jugées décevantes (la visibilité est faible, les marges pourraient souffrir) tandis qu'EDF lâche 3,6% après avoir abaissé son objectif de production nucléaire pour 2016 ainsi que son objectif d'Ebitda.

A noter 2 contrepieds spectaculaires sur Sopra Steria et Air-France/KLM (-4,7 et -6,4% respectivement) qui effacent leurs gains de la veille.
Nokia (-2%) poursuit sa descente aux enfers avec un nouveau plancher de clôture à 3,86E, Accor perdant -2,4%. AXA finit lanterne rouge du CAC40 avec -2,9% malgré 30MdsE de collecte en 9 mois, car la performance de la gestion d'actifs s'avère négative de -2% (effets de change pénalisants).


Fait rare, Ubisoft grimpe de +8,5% après avoir fait état d'une activité trimestrielle bien plus solide que prévu et rehaussé sa prévision de résultat.

L'Oréal gagne 2,2% après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 5,6% au 3ème trimestre (activité très florissante aux Etats Unis), et c'est Lafarge qui occupe la seconde place avec +1,6%, loin devant Engie, 3ème du classement avec +0,75%.

Enfin, Genfit s'adjuge également 2,2% après avoir été autorisé par la FA à lancer un essai clinique de phase II dans la cholangite biliaire primitive (CBP), une maladie rare.


Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.